Quand on pense que ce groupe s’est formé en 2007 et qu’en deux ans à peine ils vous balancent un truc aussi costaud que ce ‘Takin’ Over’, on se demande vraiment quel EPO les parents de ces jeunots ont mis dans leurs biberons pour que les loustics puissent pondre un tel opus.

Tout y est, de la voix, atrocement maîtrisée, à la rythmique en acier trempé et aux gratteux qui se la jouent facile-facile sur des soli à vous provoquer une érection de mammouth. Y’a même dans l’intro de ‘You’ve Got It Comin’’ un clin d’œil à Ritchie Blackmore et au Deep Purple de l’époque où le pourpre profond était profond de chez profond, intouchable.

 

Le pire, avec ce ‘nouveau dispositif’ (new device) made in UK, c’est que les clins d’œil vicelards, ils en font aussi à Bon Jovi et à Aerosmith, entre autres, comme si les élèves avaient dépassé leurs maîtres. Sales gosses !

 

Ceci dit, écoutez ‘In The Fading Light’ et vous prenez une telle claque avec le solo de guitare que vous l’éteignez, la lumière, chez vous comme chez les voisins, avant de vous envoyez, potards à fond, ‘On Fire’.

Les voisins ne le savent pas encore, mais avec ce titre vous allez mettre le feu, et je peux vous dire qu’après ça, il en faudra des casernes de pompiers pour éteindre l’incendie que les cinq british vont allumer, partout où ils vont passer.

Sûr qu’avec trois guitaristes, y’a de quoi vous offrir un hard rock d’une chaleur comparable à celle qui règne sur l’astre solaire, basse et batterie en plus. Et si l’envie vous prend d’avoir plus chaud encore, appuyez comme un malade sur la ‘Pedal To The Metal’ et vous pourrez traverser le Pôle Nord torse nu. A moins que vous ne préfériez courir plus loin, ‘Until The End’. Une fin dont vous ne voyez même pas le panneau indicateur, écrabouillé qu’il fut par le rouleau compresseur de ce New Device.

 

Pour passer le cap des 12 titres, le combo vous accordera sept nuits, avec ‘Seven Nights, Seven Bodies’, avant un ‘Heaven Knows’ dont l’intro à l’acoustique vous fera fondre un instant, le temps que la lourde mécanique de ce ‘nouveau dispositif’ ne se remette en marche, vous accordant son pardon rock’n’rollien sur ‘Takin’ Over’ après vous avoir fait comprendre que l’espoir n’est pas tout. Un espoir sur lequel le combo ne compte plus tant il semble d’entrée propulsé au firmament étoilé des formations rock les plus redoutables. Sales gosses, va !

 

Frankie Bluesy Pfeiffer