NEIL BOB HERD & The Dirty Little Acoustic Band

Every Soul A Story / Cattlecall Music
Americana
NEIL BOB HERD & The Dirty Little Acoustic Band

De 1981 à 1987, le Californien Sid Griffin mena, à la tête de ses Long Ryders, une sainte croisade pour célébrer le Grand Œuvre des Byrds, ainsi que ceux de Gene Clark, Gram Parsons et Chris Hillman. Puis, de guerre lasse, il se recentra à Londres où il forma les Coal Porters, formation américano-brittonne dite alternative-bluegrass, au personnel évolutif mais à l’humour sarcastique permanent. C’est au sein de cet outfit que se fit remarquer Neil Robert Herd (aka Neil Bob Herd), fin guitariste et émérite pedal-steelist écossais, également comédien et auteur fantaisiste (qui sévit auprès des Proclaimers). Les Coal Porters ayant apparemment conclu un hiatus (la récente reformation des Long Ryders n’y étant sans doute pas étrangère), ce brave Neil Bob se fend à présent de son premier album solo (non sans avoir embarqué dans l’affaire un autre Coal Porter notoire, le dobroïste Paul Fitzgerald). La violoniste Gemma White (elle aussi ex-Porters) s’invite pour sa part sur un titre, mais il s’agit pourtant bien d’un projet distinct, ne serait-ce que par l’adjonction d’une robuste section rythmique, ainsi qu’un recours plus assumé à l’amplification électrique. Ce regain d’énergie saute aux oreilles dès les country-billy “Bad Land”, “As Much As I Need To” et “Book Inside Them”, à rapprocher de la démarche solo du grand Dave Alvin. L’accordéon de Lucy Edwards ravive les racines Scots sur le folk reel “Colour Of History”, avant que l’on ne réalise quel fieffé songwriter s’avère Neil Bob Herd à l’écoute des splendides “Leave Only Love (Old Dog)” et “Light A Single Candle”, rappelant à point nommé combien l’école que fréquentèrent McGuinn, Crosby, Clark et consorts (Seeger, Dylan & Co) engendra de grands auteurs. Le psychedelic-blues s’invite pour un “Well Well” au surréalisme digne du Zimmerman de “Bringing It All Back Home” (slide vicieuse à l’appui). La touche Flying Burrito Brothers en fait autant sur “Coming Back As Jason”, où la pedal-steel se taille la part du lion. Se refermant sur le quasi-garage “Best Song”, un disque hors du temps et un authentique travail d’orfêvre.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, January 23rd 2020

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Dates de la tournée en cours:

January
Fri 31 – Hastings – McNiff’s Folk Sundowner at The Jenny Lind

February
Mon 10 – Brighton – The Greys
Thu 13 – London – My Grass is Blue at The Betsey Trotwood, Clerkenwell
Fri 15 – Lewes – Union Music NB. Afternoon show at 1PM
Fri 15 – Folkestone – Customs House