MY OWN HOLIDAY – Reason To Bleed

Electro Groove / Import Etats-Unis (Electro Groove Records EGRCD517)
Blues

My Own Holiday est un duo de Lake Arrowhead, petite communauté perdue sur les hauteurs de San Bernardino, CA. Nick Bartolo (batterie) et Joey Chrisman (chant/guitare) se connaissent et jouent ensemble depuis 5 ans, le premier ayant recruté le second pour un groupe qui n’a pas fait long feu en Floride. Si cette configuration minimaliste fait immanquablement penser aux White Stripes, aux Black Keys et à Catfish, le straight Rock de MOH (MY OWN HOLIDAY) – style revendiqué avant la signature chez Delta Groove – est sensiblement plus propre sur ce premier essai studio. Variété des styles bluesy oblige, Joey, sur ses lignes de guitare attaquées au médiator ou fingerpickées, peut partir en voix de tête (“Reason To Bleed”) ou brailler dans un porte-voix (“Smile”). Le jeu de Nick est plus conventionnel et ne permet pas toujours de compenser l’absence de basse (“On The Floor Blues”, sans filet pendant le solo)… C’est que notre oreille est tellement habituée à la musique compressée! La rareté de leurs prestations dans la vieille Europe (Moulin Blues Festival, en 2014, aux Pays-Bas) et l’amateurisme des captations live disponibles sur le net créent une certaine attente. Puissent-ils l’exploiter au mieux pour tourner et se faire un nom chez nous!

Jean-Christophe Baugé
Blues MagazineJAZZ NEWSLEGACY (DE)METAL OBS’PARIS-MOVEROCK & FOLK

MY OWN HOLIDAY plays Reason To Bleed – video en YouTube: HERE

Review de MY OWN HOLIDAY “Reason To Bleed” par nos amis-partenaires de BLUES BLAST Magazine: ICI

Dispo en Digital sur iTunes: ICI

Track listing:
1 Hold on Me 3:17
2 Razorblades 2:15
3 Two Coins 3:30
4 Memphis 3:47
5 Devil in Me 4:03
6 Reason to Bleed 4:21
7 Whiskey in the Well 3:07
8 On the Floor Blues 4:45
9 Smile 2:46
10 Stone Free 2:16
11 Stranded 3:25
12 Don’t Shine on Me 3:27
13 Right Back Where I Started 3:12

 

 

 

My Own Holiday – Reason To Bleed

Eclectogroove
Rock

Et un duo guitare-batterie de plus! Après les Black Keys, White Stripes et autres Royal Blood, voici donc My Own Holiday. La formule commence à être connue (sinon éculée): les six cordes, saturées à souhait, se concentrent forcément sur le rythme, tandis que la batterie ne s’autorise guère d’écart, compensant cette sobriété par un recours appuyé aux cymbales. La plage titulaire ajoute à point nommé un tambourin à ce kit. Nos deux garçons compensent les contraintes qu’impose l’exercice (et le risque évident de lassitude qu’il implique) par la diversité de leurs compositions. Les ballades “Whiskey in The Well” et “Stranded” s’avèrent ainsi de bienvenus répits au vacarme, tandis que “Memphis” et “Right Back Where I Started” exhalent un parfum country-folk de bon aloi, et que “On The Floor Blues” et “Smile” s’avèrent les seules véritables concessions (réussies) au genre. “Don’t Shine On Me” évoque ainsi le “Tons Of Sobs” de Free. Joey Chrisman se révèle un lead-guitarist inspiré (notamment par la fougue free-form de feu Hendrix) quand il se libère fugacement de ses obligations rythmiques (“Razorblades”, “Two Coins”, “On The Floor Blues”), et Nick Bartolo est assurément un fiable frappeur. On se prend toutefois à souhaiter qu’il existe, non loin de leur bled californien, un duo basse-clavier qui pourrait compléter leur moitié d’orange. Un album certes attachant, mais qui ne présage guère de perspectives sous ce format restreint.

Patrick Dallongeville
Paris-Move

My Own Holiday