Moonless – Calling All Demons

Doomentia/Plastic Head
Rock

Sous cette pochette faussement symétrique affublée d’un logo roulé en boule (qu’on doit à Tue S., chanteur/guitariste de Death Token) se cache le premier effort de Moonless. Ce quartet d’ex-punks (!) de Copenhague, pour qui le revival 70s n’est pas qu’un courant abstrait, a déjà partagé la scène avec Church Of Misery, St Vitus et Pentagram, excusez du peu. ‘Calling All Demons’ a été enregistré en trois jours (hors mixage) et renferme six pépites au tempo lourd. L’introductif ‘Mark Of The Dead’ permet d’apprécier, dans l’ordre, la Rickenbacker sous fuzz de Kasper Maarbjerg, les riffs iommiens en power chords de Hasse Dahlgaard, et le chant extrêmement maîtrisé de Kenni Petersen. ‘Drink the blood as fast as you can, take the horn from my evil hand’… Les paroles, tour à tour athées, occultes ou nihilistes, sont assumées et sans équivoque. L’exercice de style, avec ‘The Bastard In Me’ (l’un des deux titres du vinyle 12” sorti en 2010) qui tutoie l’excellence, cristallise le meilleur de trois sous-genres trop souvent caricaturaux: le Sludge, le Stoner et le Doom. L’écoute est même tellement enivrante que le manque d’originalité passe totalement au second plan.

Jean-Christophe Baugé
Metal Obs’ / Blues Magazine / Paris-Move

Moonless