| Blues |
Comme le déclara fort à propos Frank Zappa, “Ecrire sur la musique, ça n’a pas de sens. Autant essayer de danser l’architecture !”. Ceci posé, revenons à notre hobby favori. À près de 38 ans, Monster Mike Welch n’est plus le wonder-kid que le show-biz poussa sur les routes voici plus de deux décennies. Son expérience en tant que leader de son propre band, mais aussi en partenariat avec Duke Robillard, Sugar Ray Norcia, Darrell Nulisch et Nick Moss, en ont fait l’un des dépositaires les plus accomplis d’une lignée remontant, via les frères Vaughan, jusqu’à Albert Collins, Magic Sam et Otis Rush. C’est lors de sa collaboration avec Moss qu’il noua accointance avec le chanteur de sa formation, Mike Ledbetter (lointain parent de Leadbelly !). Les deux larrons partagèrent les planches lors de la dernière édition du Chicago Blues Festival, à l’occasion de l’hommage qui y fut rendu à Otis Rush. Sur les enfiévrés “How Long Can This Go On” et “Can’t Sit Down”, l’osmose entre le vocaliste et le guitariste boute littéralement le feu aux traversins, tandis que des originaux tels que “Big Mama” ou “I’m Gonna Move To Another Country” traduisent l’amour effectif des deux complices pour le West-Side sound des late fifties. Les six cordes de MONSTER MIKE WELCH, auréolées d’un echo-sustain millésimé, y renvoient à nombre de chefs d’œuvres alors gravés chez Cobra sous la houlette de Willie Dixon et Eli Toscano, tandis que le registre vocal de Ledbetter s’avère impressionnant de bout en bout. À signaler, parmi les invités (outre les cuivres de Sax Gordon et Doug James, et les claviers d’Antony Geraci), l’ex-partenaire de la regrettée Candye Kane, la guitariste Laura Chavez (qui dialogue brillamment avec Welch et Geraci sur l’ultime plage instrumentale). Produit par MONSTER MIKE WELCH en personne, voici donc le premier effort d’une paire gagnante, dont on peut espérer qu’elle ne se limitera pas à un one-shot. Guys, please, give us some more !
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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Quel plaisir énorme que d’écouter ce magnifique album ! Tous les éléments sont réunis pour que cet opus soit un pur chef d’œuvre de Blues. La réunion de ces deux artistes produit un cocktail particulièrement explosif. Dire que M. Ledbetter a une Voix pour chanter cette musique est une pure tautologie, elle est l’incarnation même de la musique bleue. Quant au style de guitare du grand M.M. Welch, c’est de l’or en fusion. Précis, incisif, mordant, cristallin, percutant, les qualificatifs manquent pour le décrire, tellement c’est beau.
Les deux Mike sont ici pour nous offrir 12 pièces d’un style de Blues au maximum de l’authenticité et de la pureté. Les deux artistes se sont réunis en juin 2016 à l’occasion d’un hommage à Otis Rush au Festival de Blues de Chicago et cette rencontre a été déterminante pour les deux compères qui ont décidé d’aller un peu plus loin ensemble. “Right Place, Right Time” est la première étape de cette rencontre déterminante. Avec un magnifique hommage à Candye Kane puisqu’ils invitent la grande Laura Chavez à venir jouer sur la pépite. Trois compositions sont signées M.L. et deux par M.M.W. auxquelles il faut ajouter sept reprises. Le premier, le “monstre”, est à la guitare et le second chante. Anthony Geraci est au piano et à l’orgue Hammond, Ronnie James Weber est à la basse, Marty Richards à la batterie, Laura Chavez à la guitare sur qautre titres, Sax Gordon au sax ténor et Doug James aux sax ténor et baryton.
Moment exceptionnel que l’écoute de cet opus !
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Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
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