Jazz

Initié par le batteur/ peintre Daniel Humair, le trio Modern Art réunit Vincent Lê Quang au sax et Stéphane Kerecki à la contrebasse pour un hommage aux grands peintres de notre temps. Le digipack en impose de par son format A5, ses reproductions de 13 œuvres sur papier supérieur… et bien sûr ses contextualisations, puisqu’une pièce n’a de valeur que si elle a une histoire. A l’entame de “Alan Davie”, c’est le drame: le soprano “craie qui crisse au tableau” annonce-t-il un jazz dodécaphonique, parisianiste, imbu de lui-même? Souvent, malgré d’épisodiques retours à la musicalité. Le son est-il en adéquation avec l’image? Parfois, si l’on considère que la partition la plus faible accompagne le tableau le plus laid: “Apollo” de Cy Twombly. Ce graffiti pour le profane est un chef-d’œuvre pour Humair qui, dans le portfolio le plus décrié de l’histoire de Jazz News (n°57, novembre 2016), expliquait la démarche de l’artiste en jouant au cadavre exquis: “Partir du meilleur pour aller au pire afin de retrouver le sublime”. Gardons-nous d’une telle dérive pontifiante en qualifiant cette musique de Modern Art de jazz d’ambiance pesante, côté obscur de l’easy listening.

Jean-Christophe Baugé
Blues Magazine/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK

Site web de Daniel Humair: ICI

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Biographie officielle de Daniel Humair: ICI

Daniel Humair a été récompensé par une nomination au grade de Chevalier, puis Officier des Arts et des Lettres par le gouvernement français, cela en 1986 et en 1992. Il en est aujourd’hui Commandeur. En 1987, il a obtenu le Grand Prix du Jazz décerné par la Sacem, le Prix Charlie Parker de l’Académie du Disque, et le Prix In Honorem de l’Académie Charles Cros pour l’ensemble de sa carrière. Il fut également élu Musicien Européen de l’année 97 par l’Académie du Jazz et en 2000, il a obtenu les Victoires de la Musique pour le trio Hum.

Peintures de Daniel Humair: ICI