Rock

Dans la série jeunes talents, celui de Mélissa Laveaux, canadienne d’origine haïtienne, fait une entrée fracassante avec un opus étonnant de maturité: ‘Camphor & Copper’.

Exceptées deux reprises, superbement réarrangées d’ailleurs  – ‘Needle In The Hay’, une très belle chanson signée Elliott Smith, et ‘I Wanna Be Evil’, d’Eartha Kitt –, les 10 autres chansons sont toutes écrites et composées par la jeune Mélissa, 23 ans seulement au compteur, qui signe ici de superbes mélodies, telles ‘Chère Trahison’ et ‘Scissors’, sur des paroles d’une lumineuse richesse culturelle. Car c’est aussi là que réside tout le charme de cet album, dans un subtil mélange de paroles en anglais, en français et en créole qui transforment les mots les plus simples en propos venus du cœur. A preuve, ‘Koudlo’ et ‘Dodo Titit’, deux morceaux remplis d’une vitalité et d’une sensualité étonnantes, traversés par cette poésie magique qui fait de Mélissa une artiste inclassable et unique.

La voix de Mélissa Laveaux est posée et assurée, légère et mature à la fois. Rien ne vient troubler la lumière qui jaillit des chansons et qui vous emporte au loin, quelque part dans les îles, là où simplicité est signe de sagesse, là où ciel et cœur se rejoignent sur une même ligne d’horizon, celle de la mer.

Mélissa Laveaux: une jeune artiste dont Paris-Move vous recommande non seulement le CD mais aussi d’aller la voir en concert. Vous en reviendrez charmés, conquis, séduits car elle vous aura emportés, vous aussi, quelque part dans les îles, là où simplicité est signe de sagesse, là où ciel et cœur….