Blues |
Il y avait eu, en son temps, la mystification fabriquée par le journaliste Greil Marcus concernant le super groupe ‘Unmasked Marauders’ constitué de Bob Dylan, Mick Jagger, John Lennon, Paul Mc Cartney et George Harrison.
Aujourd’hui on nous présente la création des Renegade, mais rassurez-vous, ce n’est en aucun cas une blague virtuelle à l’initiative d’un autre journaliste. On pourrait même écrire qu’il s’agit plutôt de l’album d’une formation exceptionnelle. Jugez plutôt du casting: Michael Landau et Robben Ford, tout d’abord, au chant et aux guitares, Michael officiant en leader sur ses quatre compos et Robben faisant de même sur les trois siennes, tout en cosignant un titre supplémentaire avec Jimmy Haslip, génial bassiste gaucher et producteur de l’opus en question. Une petite place est laissée sur cet opus à Gary Novak, avec Brothers. Gary, un batteur dont le site www.drumsoloartist.com est, par ailleurs, qualifié sur le net d’encyclopédie de la batterie. Une plage, enfin, pour finir, composée par les quatre lascars, histoire de bien montrer que chacun n’a pas bossé seul dans son coin et que cet album n’est pas un coup marketing mais le fruit d’une rencontre. Une rencontre entre quatre musiciens, quatre personnalités, quatre bonhommes qui s’apprécient.
Des maraudeurs, nous sommes passés aux renégats, certes, mais la musique dans tout cela?
Hé bien, pour être tout à fait franc, elle est exceptionnelle…! On comprend, en parcourant les notes de la pochette du digipack, que les musiciens se sont tous rendus chez Michael Landau, le temps que le disque soit enregistré et ‘ready to serve’. Et cette complicité, cette osmose entre les zicos, vous la sentez dés l’écoute du premier titre, What’s Up’.
Et plus les titres se succèdent et plus vous comprenez que ces quatre musiciens extraordinaires, complices et potes dans la vie, ne pouvaient que nous sortir un disque exceptionnel, lui-aussi. Chacun d’eux ayant apporté sa sensibilité et son esprit créateur dans l’ouvrage, il y a, inévitablement, quelques différences de ton mais cela ne fait qu’enrichir le tout et lui donne un aspect non formaté plain de saveurs.
Entre le blues et le jazz fusion, ce disque mérite une place de choix dans tout salon qui se veut être celui de mélomanes.