Médéric Collignon – Arsis Thesis

Street date : December 6th, 2024
Jazz
Médéric Collignon Arsis Thesis

Médéric Collignon est l’un des compositeurs et trompettistes français les plus importants. Ses créations, allant de sa vision personnelle de *Porgy & Bess* à sa passion pour les musiques de films, en passant par son dernier album, *Arsis Thesis*, témoignent de son originalité. Le titre de cet album mérite une explication. “Arsis” évoque le temps fort en musique, tandis que “Thesis” renvoie à l’appui rythmique. Selon le dictionnaire Larousse, “L’usage actuel le plus fréquent attribue au posé (thesis) l’appui rythmique, dont le levé (arsis) n’est que la préparation ou la répercussion. Cependant, cet usage n’est pas universel et fait l’objet de nombreuses discussions. Si l’on se réfère à la battue de mesure, on enseigne souvent la coïncidence de l’appui (→ ICTUS) avec le geste de descente de la main, tandis que beaucoup, instinctivement, font l’assimilation inverse. En écriture musicale, le ‘temps fort’ coïncide généralement avec le premier temps de la mesure, après la barre, bien que le phrasé exige parfois le déplacement de cet appui (thesis) vers l’anacrouse arsique. L’ancienne battue se faisait souvent de gauche à droite, excluant ainsi la distinction entre arsis et thesis.”

Ainsi, le titre de l’album trouve son sens dans cette dualité. Quant au contenu, il s’agit d’une forme de symphonie jazz, empruntant également à la pop music. Depuis son premier album, Médéric Collignon ne cesse de développer son style, reflet de son amour pour la musique dans toutes ses formes, mais aussi pour le son unique de son cornet et de sa trompette. Son univers intérieur, riche et condensé de ses multiples passions artistiques, rend l’écoute de ses œuvres toujours unique. Médéric est un artiste des excès maîtrisés : chaque album est une expérience en soi. Certes, certains pourront rester hermétiques à ce genre d’œuvre, car elle exige une solide culture musicale, pas seulement en jazz. Médéric s’inspire aussi du théâtre, de la comédie. Cet album fait d’ailleurs la synthèse de son parcours de compositeur. Désormais, il n’a plus besoin de thématiques précises pour s’affirmer : c’est une musique d’une grande richesse, avec des arrangements d’une rare finesse.

La qualité de ses collaborations avec des figures majeures du jazz français, telles que Claude Barthélémy, Michel Portal, Louis Sclavis, Denis Badault, ou encore Andy Emler, ainsi que sa participation à des orchestres tels que “Le Sacre du Tympan” de Fred Pallem ou le “Zhig Band” de Sébastien Gaxie, enrichit encore son œuvre. Il a même joué le rôle de bassiste dans le groupe Alerta G tout en collaborant avec l’Orchestre National de Jazz (ONJ).

Cette vision plurielle et foisonnante de la musique pousse également Médéric à mettre en scène des textes sur ses compositions. Derrière des apparences parfois loufoques se cache une démarche intellectuelle profonde. Sa musique, généreuse, intemporelle, et ouverte sur le monde, est avant tout une musique de partage. Cet album en particulier se savoure dans divers états d’esprit, tant il sait interpeller et fasciner. Il incarne l’essence même de l’art: un art qui ne dérange pas n’est qu’une forme de décoration. Avec Médéric, on se sent agréablement dérangé, sans jamais être heurté, grâce à l’élégance de son écriture musicale et au choix méticuleux des artistes qui l’accompagnent. Ses arrangements, d’une qualité rare, font de cet album une œuvre d’exception, trop grande pour être limitée à la simple catégorie des indispensables !

Je tiens à remercier Médéric Collignon, qui, malgré la distance qui nous sépare désormais de plusieurs milliers de kilomètres, n’a pas manqué de nous faire signe, ce qui nous a permis de réaliser cet article.

Thierry De Clemensat
USA correspondent – Paris-Move and ABS magazine
Editor in chief Bayou Blue Radio, Bayou Blue News

PARIS-MOVE, October 17th 2024

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C’est bien entouré que Méderic Collignon a passé quelques sessions d’enregistrement “extraordinaires”, il y a près d’un an, au Triton. Méderic a lui-même composé, arrangé et mixé toutes les compositions. Il joue également du cornet, des percussions, du synthé et des samples. Il donne aussi de sa voix sur les textes de Félix, Véronique, Lila Tamazit.. et est accompagné de Yvan Robilliard au piano et aux claviers, de Emmanuel Harang à la basse électrique, de Nicolas Fox à la batterie, de Christelle Raquillet auw flûtes, Kostia Bourreau et Armand Dubois au cor, Cyril Galamini au trombone et Raphaël Spiral au tuba. Plus que les titres, ce sont les sous-titres de l’oeuvre qui importent: Range ta chambre et fais-moi un bisou!, L’être humain est une fourmi qui joue de la trompette à moteur, Respect, partage, justice: un médo-cament, Déesse au caractère bien trempé!, Tous les raz de marée sont devenus des tsunamis: drôle de mode, Rien ne nous empêchera de danser au dessus de la mer!, Grandir oui, mais sans oublier les rêves et la magie… S’entremêler, se lover, s’entrelacer, pour une mélodie dans toutes les langues.
Une oeuvre dédiée à Sylvain Luc qui “lui transformait tout en or” (1965 – 2024).
Cest en compagnie de son jus de Bocse augmenté que le compositeur musicien nous embarque dans une épopée musicale mémorable où les termes dadaïste et surréaliste prennent tout leur sens! Remarquable!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, December 8th 2024

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Concert de sortie d’album le jeudi 30 janvier, 20h
Théâtre du Garde-Chasse, 2 avenue Waldeck Rousseau, 93260 Les Lilas

To buy this album

MEDERIC COLLIGNON : cornet, voix, synthétiseur, percussions, samples, compositions, arrangement, mixage
YVAN ROBILLIARD : piano, claviers
EMMANUEL HARANG : basse électrique
NICOLAS FOX : batterie
GERALDINE LAURENT : saxophone alto
PIERRICK PEDRON : saxophone alto
CHRISTOPHE MONNIOT : saxophone sopranino
CHRISTELLE RAQUILLET : flûtes, voix
CALOE : voix
KOSTIA BOURREAU : cor
ARMAND DUBOIS : cor
CYRIL GALAMINI : trombone
RAPHAËL SPIRAL : tuba
FELIX, VERONIQUE, LILA TAMAZIT : textes

Réalisé au Triton/ Studio AGC en 2023-24
Prise de son & mixage : Bastien Boissier
Assisté de : Jules Ferroul
Mastering : Simon Lancelot