MATA HARI – Building Site

Autoproduit
Post-Punk
MATA HARI - Building Site

Je ne suis pas ici pour vous parler de Margaretha Geetruida Zelle, alias Mata Hari, espionne fameuse durant la première guerre mondiale, fusillée à la fin de celle-ci, mais de cette formation du Sud de la France (Alès, Béziers) dont on commence à parler de plus en plus et qui a repris le nom de Mata Hari. Une formation de l’hexagone qui distille une musique vitriolée du meilleur effet, je peux vous l’assurer. Pour vous positionner leur musique dans l’évantail plutôt large des étiquettes à scotcher sur les covers, je vous dirais bien qu’ils sont dans la ligne “Post Punk Garage”. D’ailleurs, actif depuis 2016, le groupe définit sa musique par l’alliance d’influences Rock Garage, Punk et Post Punk comme Joy Division, The Stooges, The Clash ou encore The B 52’s enrichis de références actuelles, à l’image de Frustration ou IDLES. MATA HARI, c’est pour cet opus: Paul Gauloise (basse, claviers et chant), Jonathan Gisbert (guitare et chant), et Téo Blanc (guitare et chant) et Jack Pernet à la batterie. Même si le chant est majoritairement en anglais, les textes et la musique ont la volonté d’illustrer une vision de l’époque actuelle au travers des expériences des membres du groupe et de la difficulté grandissante de trouver sa place dans une société en perpétuelle évolution, complexe et qui creuse les inégalités. Ce qui est illustré par cette musique qui ne se positionne pas de manière rigide dans tel ou tel style, mais qui oscille ou bascule ici et là, pour en tirer ce qui en forge la signature musicale de cette formation rebelle. Car la musique des 5 titres est comme de l’acier en fusion qui est balancé à la face des médias, pour bousculer et renverser, surtout, cette platitude musicale que distillent les radios mercantiles. MATA HARI, une formation qui ne craint pas de combiner les sons et n’hésite pas à brouiller les cartes. D’ailleurs le quartet est devenu depuis un trio. Comme quoi, ce MATA HARI a l’étoffe d’un groupe qui surprendra toujours, toujours. Un premier EP que l’on trouve, à la rédaction de PARIS-MOVE, hélas un peu short, avec 5 morceaux trop courts, mais 5 titres qui seront sans aucun doute possible les fondations d’un Building de belle taille! Il est pour quand, l’album?

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, December 24th 2019

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