MASSIMO PIERETTI – A New Beginning

Autoproduction
Prog' Pop
MASSIMO PIERETTI - A New Beginning

Est-ce en raison de son prodigieux héritage classique et lyrique? Toujours est-il que la musique dite progressive a toujours remporté en Italie un succès conséquent. Il n’est que de se souvenir de formations telles que King Crimson, Genesis et Van Der Graaf Generator y emplissant les arènes, tandis que la péninsule enfantait ses propres hérauts en Lucio Battisti et PFM (Premiata Forneria Marconi), et qu’Angelo Branduardi y entretint des décennies durant son personnage de trouvère moderne. Diplômé du Conservatoire Santa Cecilia de Rome (et lui-même professeur de piano et de musique), le claviériste, compositeur et arrangeur Massimo Pieretti est également membre du groupe qui accompagne la chanteuse Germana Noage. Pour son premier envol en solo, Massimo a conçu une suite en trois mouvements et quinze tableaux, dont il a confié l’exécution à une trentaine de musiciens. Écrit et conçu en période de confinement, le résultat est un va-et-vient constant entre sentiments hautement personnels et observation sociale, tandis que ses orchestrations et arrangements oscillent pour leur part de l’intimiste au choral. Le splendide enchaînement introductif qui mène au poignant “Oh Father” convoque les fantômes de Nino Rota et Jean-Claude Vannier, tandis que les vocals en anglais procurent la singulière impression d’assister à la collaboration entre le Roger Daltrey de “Quadrophenia” et le Mike Oldfield de “Hergest Ridge”. Porté par les claviers tournoyants de Pieretti et les voix mêlées de Marco Descontus et Francesca Pelliccia, l’envoûtant “In November” fait le pendant avec le majestueux “Growing Old”, que chante avec aplomb Raymond Francis Weston Jr, dans la veine bouleversante du “Refugees” de Peter Hammill, tandis que le piano et les synthés de Pieretti y font résonner une sonate dont “Is It That Girl, Right?” prolonge l’émotion, portée par la voix d’Elena D’Angelo et des arrangements procolharumesques. Samplant avec brio la harangue du Chaplin du “Dictateur”, le choral “Out Of This World” fait office d’introduction à “Things To Live And To Die For”, où Germana Noage offre le contrepoint aux vocals de Weston Jr, et l’on ne se trouve guère loin de l’ambitieux “666” d’Aphrodite’s Child. Propulsé par les guitares très rock de Mauro Rosati et dialogué entre Lorenzo Cortoni et Nikeef, “Familly And Business” évoque quelque pièce épique du Queen des débuts, tandis que chantée par Ciro Afeltra, la suite titulaire rappelle Cockney Rebel et les Kinks période “Schoolboys”.  Le céleste “I Hope You Will Always Be Here With Me” cède le micro à Kate Nord, avant que l’album ne se referme sur les versions alternatives et dépouillées de son introduction, ainsi que de “In November” et “Things To Live And To Die For”, n’y proposant pour seul accompagnement à la voix de Daniela Papale que les claviers ouvragés de Pieretti. Restituant toute la puissance évocatrice du rock méditerranéen des seventies, une impressionnante tranche de pop baroque intemporelle.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, June 13th 2023

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Attention: les éditions CD ‘jewel case” et vinyle sont en éditions limitées!

Massimo Pieretti feat. Kate Nord – I Hope You Will Always Be Here With Me:

Massimo Pieretti – Things to live and to die for (Teaser):