Rock

Aux fans qui ont les années de recul et une mémoire d’archiviste, Brian Hugh Warner aka Marilyn Manson, jadis tribun de l’outrance, inspire un irrépressible sentiment de gâchis. La volonté de se départir du nu-metal en vogue a conduit le chanteur/ peintre, après quatre albums de shock rock à succès dont le surpuissant Mechanical Animals en 1998, à plus de sobriété, d’introspection, d’acoustique. Coproduit par le country-rocker Shooter Jennings, avec qui Manson avait repris le “Cat People” de David Bowie en hommage à ce dernier, We Are Chaos a ce gros son compressé qui propulse tous les vu-mètres dans le rouge. Pour autant, le révérend aboie (parfois) mais ne mord pas. “Don’t Chase The Dead”, au parfum de… Bowie, prouve que les années 70 sont la matrice de notre modernité. Mais quand on rentre dans le dur, c’est du côté de l’Indochine de Nicolas Sirkis qu’il faut chercher, sinon l’influence, l’atmosphère (“Solve Coagula”). Référence honteuse s’il en est. Après “Perfume”, à l’ancienne, qui fait office de pierre d’achoppement, Manson scande à qui veut encore l’entendre “I eat glass and I spit diamonds”… Halléluia! Qu’on lui fasse ingurgiter du verre pilé en préparation de son prochain méfait discographique.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, September 21st 2020

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MARILYN MANSON – We Are Chaos (Official Music Video) sur YouTube: ICI

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