Marcus Miller – A Night in Monte Carlo

Disques Dreyfus
Jazz

Plus d’une heure de musique à vous couper le souffle et vous laisser en apnée pendant un très long moment…! Jugez plutôt: sous la baguette de Damon Gupton, chef d’orchestre, près d’une quarantaine de musiciens monégasques qui constituent l’Orchestre Philarmonique de Monte Carlo, soit dix premiers violons, huit seconds violons, six alto, cinq violoncelles, quatre double basses, deux flutes, un hautbois, deux clarinettes, trois cors, quatre trompettes et trois trombones,…auxquels il convient d’ajouter Roy Hargrove à la trompette, Raul Midon au chant et à la guitare, Alex Han au saxophone alto, DJ Logic aux platines, Frederico Gonzalèz Pena au piano, aux claviers et aux percussions, Poogie Bell à la batterie et le grand Marcus Miller à la guitare basse.

Cela se passait, en live, le 29 novembre 2008, dans le cadre du Monte Carlo Jazz Festival. Le génial Marcus Miller avait ‘carte blanche’ pour réaliser son projet, c'est-à-dire la rencontre entre un orchestre classique et des jazzmen autour de thèmes chers au fameux bassiste, qui vont de ses propres compositions ‘Blast’, ‘Amandla’ ou ‘Your Amazing Grace’, à une reprise de ‘So What’, de Miles Davis, en passant par George Gershwin et bien d’autres encore.

Ce que les alchimistes d’antan, autour de Nicolas Flamel, avaient imaginé comme pierre philosophale, a été réalisé ici, au niveau musical, en ce mois de novembre 2008, avec cette fusion émotionnelle entre des genres musicaux que tout séparait pourtant de prime abord.
Chaque note, chaque intervention musicale est un périple, une aventure exceptionnelle. Depuis le dialogue entre des violons et une guitare basse jouée par l’un de ses plus grands serviteurs aux échanges subtils entre claviers et violoncelle.
La juxtaposition de sonorités émanant d’un combo de jazz audacieux et d’un orchestre à vocation classique crée un trouble dont on ne sort pas intact. Surtout lorsque un DJ s’invite, comme pour pimenter le tout!

Mémorable est sans doute le terme le plus adapté à pareil voyage musical.

Et en guise de ‘bonus track’, Marcus Miller nous offre la formidable version de ‘Strange Fruit’ réalisée avec Herbie Hancock au piano tandis que lui, joue de la clarinette basse. Cela se passait, récemment, dans le studio d’enregistrement de Santa Monica et son studio de Los Angeles. Un indispensable pour tous les mélomanes qui se targuent d’aimer et les innovations et l’originalité créatrice.

Dominique Boulay
Paris Move & Blues Magazine

Dates de Marcus Miller à retenir sur 2010:
En concert avec l’Orchestre Philarmonique de Monaco, le 24 juillet à Antibes
En tournée avec le projet ‘Tutu Revisited’, le 25 juin à Orléans et le 27 juin à Nîmes
A l’Olympia, à Paris: ‘American Classical Music’, le 28 juin
A Blainville Crevon / Archeo Jazz, le 30 juin
A Patrimonio, le 21 juillet
A Marciac / Jazz In Marciac, le 31 juillet

Marcus Miller