Marc Ford – Weary and Wired

Provogue Records
Blues

Indéniablement, le mec a du talent et fait vibrer sa six cordes comme un grand soliste. C’est vrai, j’aime ce rythme chaloupé et ces envolées de guitare sur 1.000 Ways ; j’aime, que dis-je, j’adore cette intro à la Neil Young sur Smoke Signals. Oui, j’aime, j’adore, mais pourquoi diable ne pas avoir lancé l’album par ce titre, ou par cette excellente reprise du bon vieux Willie Dixon, The Same Thing ? Pour je ne sais quelles raisons j’ai eu du mal à accrocher aux trois ou quatre premiers titres, sans doute un reste du Marc un peu tourmenté du premier album, ‘It’s About Time’, ou bien par manque de ce zeste de génie qui inonde Smoke Signals de toute la classe du Marc en question. 

Ici aussi la voix monte d’un cran et surclasse celle alignée sur les premiers titres ; indéniablement le virage est pris et Marc Ford tient là de quoi proposer de futurs albums à faire figurer dans les indispensables, les incontournables. Ecoutez cette façon que Marco a de vous faire pleurer les notes de sa gratte dans un long solo forgé aux effluves du loner canadien et vous ne pourrez plus vous passez de ce putain de CD… ! La suite est du même calibre que Smoke Signals, excellent : tout d’abord Greazy Chicken, un instrumental au rythme carré et forgé dans l’acier, soutenu par des cuivres et un clavier salvateurs, instrumental suivi par un Currents plus spatial et plus lumineux que les premiers titres, finement ciselé et que ne renierait pas non plus le Neil Young de On The Beach. Frissons garantis.
 
Just Take The Money, avec sa rythmique péchue façon Jeff Healey Band vous emporte ensuite dans un tourbillon blues-rock musclé avant un Medicine Time enlevé, bien léché, et un The Same Thing à l’intro pur jus hendrixien et dont l’interprétation honore l’orignal signé Willie Dixon. Même si je me répète une fois encore, je vous l’assure : après avoir écouté Smoke Signals ou The Same Thing vous ne pourrez plus vous passer de ce putain de CD… ! Un CD qui aurait pu être totalement classe, magique, magnifique, et à découvrir d’urgence, un point c’est tout.

 

Frankie Bluesy Pfeiffer
BLUES MAGAZINE©
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Marc Ford