MANGA

Nicole Coolidge Rousmaniere, Matsuba Ryōko // Kana / La Martinière
Livre
MANGA

Publié à l’occasion de l’exposition ‘Manga’ au British Museum de Londres du 23 mai au 16 août 2019, cet ouvrage du même nom, très vite traduit en français, compile des exemples de mangas et d’anime japonais en les reliant à leurs racines historiques. La forme n’est pas sans évoquer le fameux Mangasia de Paul Gravett (2017, Hors Collection), au rayon d’action plus large. Les deux auteures, de l’université d’East Anglia, font référence à pas moins de 50 artistes, 70 titres et 162 œuvres au détriment, parfois, de la structuration de leur propos. On retiendra donc ceci: le manga japonais (les caractères chinois qui composent le mot signifient “images sans limites”) a commencé à prendre de l’importance lors de la modernisation de l’ère Meiji en 1868, puis après la défaite de la Seconde Guerre mondiale en 1945. Dès la fin des années 1950, les mensuels de prépublication font place aux hebdomadaires: les mangakas, contraints d’accélérer la cadence, abandonnent la couleur… En 1995, 1,34 milliards de tankōbon – livres de mangas – sont vendus au Japon (chiffre d’affaire en 2016: 3 milliards d’euros)! Dans sa préface, Christel Hoolans, directrice des éditions franco-belges Kana, prend plus de hauteur: le modèle ‘manga’ est industriel, fonctionne en synergie avec l’animation (Goldorak en 1978, Albator en 1980, Capitaine Flam en 1981) et dépend de la capacité de Kishimoto Masashi (Naruto, pour la génération Z) à créer des univers qui nous emportent.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, November 3rd 2020