Magic Buck – Love & Light

Autoprod.
Blues

Sorti le 1er janvier 2011 à 0h00, très exactement, ce nouvel album de Magic Buck est donc le premier album sorti en 2011, toutes catégories confondues. Enregistré dans le même studio que son prédécesseur, ‘Thankful’, sorti il y a trois ans, cet opus concrétise le chemin parcouru depuis. Et comme pour mieux marquer le changement de cap retenu, trois invités sont venus participer à quelques-uns des treize nouveaux morceaux proposés sur cet album: Manuto, tout d’abord, à la guitare Weissenborn et au chant, Tony Zombi au banjo, mais aussi Mike Greene à la mandoline, à l’accordéon et au chant. Un Mike Green bien différent du leader qu’il fut des Bulldog Gravy et qui semble au travers de sa présence sur cet album de Magic Buck avoir trouvé une sérénité qui le rend imposant tout en restant discret, dans l’ombre du maître des lieux.

Les treize titres sont tous signés Magic Buck et alternent instrumentaux avec chansons à textes, comme ce superbe ‘December Blues’ sur lequel plane l’accordéon de Mike Green.
Comme à son habitude, Magic Buck vous offre également des rythmes qui chaloupent et vous empêchent de rester assis dans votre fauteuil ou sur votre tabouret, comme cet endiablé ‘Coyote Dance’, avec hurlements des carnassiers en prime, ou ce ‘Injun Boogie’ avec harmonica et voix saturées.

Dans ce nouvel opus, Magic Buck n’a pas voulu se contenter d’une atmosphère unique, mais proposer une suite variée et diversifiée d’ambiances dans lesquelles chacun pourra trouver son bonheur. C’est ainsi que dès le début de l’album on passe d’un court instrumental, ‘Dream Catcher’, à un blues typique du Buck, ‘Blues Bootstomper’, dans lequel l’artiste explique qui il est et comment il vit son blues, avant une chanson plus intimiste dans laquelle Buck chante l’annonce de la séparation entre deux êtres. ‘The Day She Left Me’ est une longue complainte, un cri du cœur étouffé tant bien que mal mais qu’il faut laisser échapper, comme cet harmonica qui traduit en notes les pleurs de celui qui apprend que sa moitié le quitte.

Tout l’album de Magic Bluck est à l’image de ces premières chansons, mélangeant joies et peines avec pudeur mais aussi sincérité, comme pour mieux se libérer et s’en retourner vers l’amour et la lumière. Love & Light.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Blues Magazine (Fr), Blues Matters (UK)
Magic Buck