| Jazz |
L’Amérique ultra raciste et anti-tout de Trump laisse des traces qui semblent marquer indéniablement les artistes du jazz actuel, tout comme la population qui ne partage pas ce genre d’idées aux USA, comme c’est le cas de ce pianiste protéiforme qu’est Luke Carlos O’Reilly. Il faut dire qu’il y a de quoi être révolté, ulcéré, atterré par cette partie de l’histoire, raison pour laquelle ce pianiste donne le ton en ouvrant son album par “Black Lives Matter”. Ainsi, dans cette Amérique gueularde, les petit blancs sans culture se retrouvent remis à leur juste place devant une telle intelligence culturelle dont, à mon avis, ils ne comprennent rien. La performance de O’Reilly au piano, au rhodes et à l’orgue est complétée par un groupe de musiciens exceptionnels, dont Nimrad Elab Speaks à la basse acoustique et Anwar Marshall à la batterie. Parmi les invités, citons Christopher McBride au saxophone alto et au tambourin, Caleb Wheeler Curtis au saxophone alto, Stacy Dillard au saxophone soprano, Lee Hogans à la trompette et au bugle, Josh Evans à la trompette, Corey Wallace et David Gibson au trombone, Shenel Johns aux paroles et au chant, Irv Washington aux touches supplémentaires et Khemist aux paroles. L’intention de O’Reilly, pour cet album, est de transmettre la douleur, la souffrance et le chagrin d’amour que l’on traverse en tant qu’homme noir ou femme noire vivant dans l’Amérique d’aujourd’hui. Une Amérique d’aujourd’hui qui passe par un large questionnement sociétal, sans doute plus profondément que par le passé, grâce à une intellectualisation plus important de la société noire américaine. Que ce soit en musique, littérature, arts plastiques, tout ce que compte ce pays de personnes noires mais aussi de toute couleur avec un cerveau bien constitué, sont dans ce mouvement, un mouvement dans lequel je suis fier de m’inscrire et dans lequel j’apporterai bientôt ma pierre à l’édifice, mais j’aurai l’occasion de vous en reparler dans quelques mois. Alors saluons ces merveilleux artistes qui ont participé à cet album d’exception:
Luke Carlos O’Reilly – Piano/Rhodes/Organ
Nimrod Elab Speaks- Acoustic Bass
Anwar Marshall – Drums
Chris McBride – Alto Saxophone/Tambourine (1, 3, 5, 8, 10, 12, 13)
Caleb Wheeler Curtis – Alto Saxophone (2, 6, 7, 9, 11)
Stacy Dillard – Soprano Sax (4)
Lee Hogans – Trumpet/Flugelhorn (1, 3, 5, 8, 10, 12, 13)
Josh Evans – Trumpet (2, 6, 7, 9, 11)
Corey Wallace – Trombone (1, 5, 12, 13)
David Gibson – Trombone (6, 7, 9, 11)
Shenel Johns – Lyrics/Vocals (6)
Irv Washington – Additional Keys (6)
Khemist – Lyrics (6)
Une simple écoute vous fera comprendre la raison pour laquelle les rédactions de Paris-Move et Bayou Blue Radio attribuent le label “Indispensable” à cet opus.
Thierry Docmac
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move
PARIS-MOVE, June 7th 2021
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Luke Carlos O’Reilly: I Too, Sing America: A Black Man’s Diary Album Release – 4/16/2021: