Blues |
La sortie d’un opus de Judge Kenneth Peterson, alias Lucky Peterson, constitue toujours un événement majeur sur la planète bleue. Dans le cas présent, c’est le label JSP Records qui sélectionne 9 morceaux phares de 9 albums du Monsieur sortis par JSP, ainsi que 4 inédits. Il faut rappeler cependant qu’avant d’arriver chez eux, l’artiste avait déjà éculé pas mal de maisons de disques, comme on disait autrefois: Alligator, Gitanes Jaz Productions, Verve/ Gitanes/ Jazz Productions, Blue Thumb/ Gitanes/ Jazz Productions, Dreyfus Jazz, Emarcy/ Universal Jazz et JSP, enfin, chez qui il a produit un certain nombre de galettes, 9 pour être précis, sans compter ce qui est déjà dans les tiroirs. Je pense notamment au “Tribute To Jimmy Smith” qui est déjà sur le feu. Rappelons à ce propos qu’en plus d’être un guitariste brillant, Lucky Peterson est un fabuleux joueur d’orgue Hammond. Ce que l’on devine à l’écoute de l’un des inédits de l’album “Back To Sing The Blues”. Ici, donc, vous avez droit à 9 titres extraits de 9 albums éponymes du Bluesman de Houston où ses talents à la six cordes sont davantage mis en exergue que ses talents de claviériste. Même si la chronologie n’est pas respectée dans la juxtaposition des morceaux, je vais rappeler ici les années de sortie des disques: “If You Can’t Fix It”, en 2004, disque réalisé avec son père, chanteur et guitariste, “Triple Fret”, en 2006, enregistré avec Bernard Allison, Carl Weathersby et Larry Mc Cray, “Tête à Tête”, en 2007, enregistré avec le chanteur guitariste hollandais Andy Aledort, “Darling Together”, en 2009, en compagnie de sa femme Tamara, “Heart Of Pain”, en 2010, puis “Every Second A Fool Is Born” en 2011, “Travelin’ Man” en 2012, “Whatever You Say” en 2013, à nouveau avec Tamara, et enfin “Long Night”, en 2016. Le dernier morceau de l’album, inédit, résout enfin l’énigme: “I’m A Lucky Man”. Nous le sommes également, Lucky!
.
Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
.