‘Revenons aux fondamentaux et la planète bleue continuera de tourner’ semble jouer Lucky sur cet opus résolument marqué d’un point de vue chromatique!

Onze morceaux où l’essence du blues vous assomme de ses mille senteurs éthérées. Rien à jeter sur cette galette toute de bleu parsemée. Une petite section de cuivres, une guitare rythmique, une guitare basse et le tour est joué! Onze morceaux aux rythmes blues qui vous résonnent dans les oreilles.

Jamais opus du garçon n’avait sonné autant jaune et vert mélangés à la sortie des cartons. Rien à jeter sur la galette et surtout pas le morceau dans lequel il embarque Madame, qui, en plus d’une voix adéquate, bénéficie d’un charme naturel dont on aimerait affubler plus d’une demoiselle de notre entourage. Et cela est formulé sans sexisme de mauvais aloi tant il est démontré que le talent naturel confère une sorte de beauté inhérente aux personnes et aux événements.

 

Et s’il y a un disque, et un seul, à posséder de cet artiste de Buffalo, état de New York, c’est bien celui-là….!!! Que du bon sur cette galette, et une envie pressante de se précipiter dans les endroits, hélas de plus en plus rares, où l’on écoute de la musique de cette trempe!

 

Dominique Boulay

 

Coup de grisou dans le bleu du blues. L’un des ‘artistes’ majeurs de ce que la planète bleue peut compter d’orfèvres et de stylistes déjantés frappe ici un grand coup, style tsunami, mais sans tous les côtés négatifs de ce type d’épreuve, aussi.

 

Coup de grisou confirmé, donc, et force 11. Car le lascar de Buffalo vous propose sur ce nouvel album onze compos, en génie productif qu’il est. Et très sincèrement, je ne vois pas laquelle des onze plages serait de qualité inférieure aux autres. C’est fort, c’est beau, c’est puissant et c’est de la haute qualité pour chaînes haute fidélité.

 

Enregistré à Dallas, l’opus a été produit par Steven Washington, qui en a signé d’ailleurs la plupart des titres. Est-ce l’influence de Steven ou la volonté de revenir à des fondamentaux, à l’essence même du blues? Toujours est-il que le Lucky de ce ‘Heart Of Pain’ vous assure, service compris, ce qu’il faut et sans superflu. Pas de longs soli qui s’éternisent ou d’arrangements enrichis à l’extrême.

Accompagné pour l’occasion par une formation réduite, Lucky Peterson redevient ici le maître du blues, que ce soit à la guitare, au chant ou aux claviers. Epaulé par une petite section de cuivres, le bluesman semble avoir retrouvé la voie de la sérénité et du plaisir instantané de jouer.

C’est nickel chrome et sans la moindre petite imperfection, signe que le lascar domine toujours (à nouveau, c’est sûr!) aussi parfaitement son sujet.

 

Signe que tout se passe désormais pour le mieux pour notre Lucky dont il nous était arrivé de nous demander s’il n’avait pas pris un chemin de traverse, Madame Peterson, Tamara de son joli prénom, seconde son lutin de mari en poussant la voix sur ‘He’s The Answer’. Une chanson dont on espère que le titre, ‘il est la réponse’, soit non seulement un clin d’œil mais un signe fort pour son mari, celui dont le prénom signifie encore et toujours ‘chanceux’.

Un Peterson que l’on dit chanceux, c’est sûr, non seulement en regardant sa jolie femme près de lui, mais aussi en prenant dans les oreilles les onze titres de ce ‘Heart Of Pain’.

 

 

Frankie Bluesy Pfeiffer
www.myspace.com/frankiebluesy