Classic Rock

Le problème endémique des groupes de doom nimbés d’occultisme victorien, fussent-ils “à chanteuse” (Devil Electric, Jex Thoth, The Devil’s Blood), est leur dévotion à Black Sabbath. Et à Coven, dans le cas de Johanna Sadonis. La sirène blonde est réputée pour son processus créatif binomial: avec les guitaristes Linnéa Olson pour The Oath (2014) et Gaz Jennings (ex-Cathedral) pour Lucifer I (2015). Et enfin le batteur Nicke Andersson (ex-The Hellacopters, casquette sur la pochette de Lucifer II) pour qui elle a quitté Berlin, rejoint Stockholm, et dit oui. Nous vivons, à travers “California Son”, la montée de fièvre annonciatrice d’un grand changement: la dissipation des ténèbres. Sur “Dreamer”, seul le solo de guitare de Robin Tidebrink (ex-Saturn) justifie la mise en scène du clip diurne à la Hammer dans un cimetière. La reprise de “Dancing With Mr. D”, tiède introduction au Goats Head Soup des Rolling Stones en 1973, confirme le nouvel ancrage classic rock… et le passé de communiant extatique puisque descendu de trois tons et demi. Seul regret: la voix de Mme Andersson, linéaire, ne permet que trop rarement d’approcher la polychromie, le surréalisme et l’hyperbole des LP de l’aube des seventies, incubateurs d’une vision du monde inédite.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK

PARIS-MOVE, April 24th 2021

:::::::::::::::::::::::

CD à commander chez Century Media ICI

LP à commander chez Amazon ICI

LUCIFER – California Son (OFFICIAL VIDEO):

LUCIFER – Dreamer (OFFICIAL VIDEO):

Dancing with Mr. D (cover Version):

Lucifer live | Rockpalast | 2018:

Dancing with Mr. D (cover Version):