L’année 2009 aura été une sacrée année pour la scène rock française. A côté de révélations qui ont sorti leur premier opus, comme Mustang, d’autres qui sont encore à batailler pour sortir le leur mais dont le talent est tel que vous les verrez débarquer sous peu, comme le trio de Fall And Bounce, on voit s’affirmer et s’imposer de nombreux groupes, tels Alcohsonic, Atomic Garden et celui qui nous concerne à l’instant, Louka.

 

Louka, c’est un quatuor à l’énergie aussi abrasive que pure et dure. Et ca décoiffe pas mal, surtout lorsque le vent de la rythmique souffle dans le sens inverse des aiguilles de votre montre: avec la belle Nad’in’K qui a pris les baguettes en 2008 et Julien qui est retourné à la basse, le combo dispose d’une assise en acier massif et sur lequel n’importe quels solistes peuvent se balader avec plaisir, et les yeux fermés.

 

C’est du rock indé, un poil heavy quand la bête pousse à la roue, mais c’est surtout du rock bien épais, du rock, du vrai, du genre qui tache et qui ne part pas, même lavé à 90°.

 

A l’écoute de ‘Catharsis’ et de ‘Fluctuations’, vous balayez ce ‘putain de nihilisme’ (ce serait pas un autre titre, ça ?) qui vous enchose et vous vous dites que franchement, y’a ‘rien à perdre’ à vous envoyer le scud une seconde fois, fenêtres grandes ouvertes, face à ‘l’abîme’ de votre quotidien routinier, car Louka est pour vous l’occasion de reprendre ‘les cartes en main’ et de replonger dans le ‘septième ciel’, celui du rock, le vrai, le dur à cuire, celui qui tanne la peau et vous fait vous lever. Vous foncez dans la rue, apostrophez les gens qui deviennent enfin, à votre approche, ‘le reflet parfait’ de ce que vous êtes devenu, ne réagissant plus ‘de clone en clone’ comme des abrutis sevrés de ce rock que les radios FM ne diffusent toujours pas et que vous maudissez à votre tour, jurant que contre vents et marées, vous rentrerez dans leurs studios et que là, ‘pieds et poings liés’, ils prendront en pleine tronche ce rock furibard qui vous colle à l’estomac et que vous voulez faire partager à la terre entière, au moins pour les ‘cinq ans’ à venir.

 

Louka, du rock estampillé frenchy et qui vaut le soutien de tout un peuple.

 

Frankie Bluesy Pfeiffer