Los Reyes Del KO – Introducing a brand & new collection

Gaztelupeko Hotsak
Blues

Il n’y a pas que les tapas, le vin rouge et les corridas de l’autre côté des Pyrénées, car il y a aussi des groupes de blues qui pètent le feu. Le ‘Toro del Fuego’, suis-je tenté d’écrire, car la rencontre avec ces Hidalgos s’est faite au Festival de Hondarribia, au pays basque, où ils ont joué vendredi, samedi et dimanche. Et à chaque fois, leur énergie, leur talent et leur générosité ont fait plus pour la propagation et la popularisation du blues que la plus brillante des thèses universitaires ou le meilleur bouquin sur le sujet.

Ces Los Reyes Del KO (Z’avez vu le nom du groupe, déjà? Fallait oser…) doivent en être à six albums à leur actif, auxquels il convient d’ajouter un album solo pour Adrian Costa, le guitariste et chanteur, et un autre disque solo pour Marcos Coll, un fabuleux harmoniciste à la carrure de sportif de haut niveau. La formation complète comprend également trois autres membres: Chris Rannenberg aux claviers, Javier Vacas à la basse et Carlos Delelane à la batterie. Sur cet opus au titre ingérable et idéal pour mettre KO les vendeurs des magasins de disques, quelques invités sont de la partie, mais honnêtement, la formation est tellement bonne qu’elle se suffit à elle-même.

Sept morceaux sont des compositions du guitariste, une seule est du pianiste, trois sont de l’harmoniciste, deux du bassiste,…et j’en passe car à l’instar du titre de l’opus, on a se demande si les zicos n’ont pas tout fait pour nous compliquer les choses, à nous, les chroniqueurs… Ceci dit, et pour les suivre sur leur chemin un peu barge, Los Reyes Del KO sont une véritable formation bleue, et qui va faire parler d’elle dans les mois qui viennent.
Chez les linguistes, on parle de ‘Sprachgefühl’ en Allemagne, de ‘sprakkänsla’ en Suède. Après avoir écouté ces ‘rois du KO’, il convient dorénavant de parler de bluesfeeling…! Car ces p’tits gars sont nés pour jouer le blues et vous le faire ressentir, le faire vibrer en vous. Cet album au titre que je vous ne répèterai plus est un véritable hymne à la musique bleue qu’il serait impardonnable de ne pas écouter au moins une fois. Après les avoir découverts au festival de Hondarribia, nous en sommes, ici, à la rédaction de Paris-Move, à de multiples écoutes et notre plaisir de les entendre est toujours aussi fort.
Et puis comment ne pas saluer Javier Vacas qui s’essaie au blues version espagnole. Et je peux vous dire que ça l’fait, et terrible…! Et que dire de la présence, du souffle de l’harmoniciste, tout au long du disque, si ce n’est pour tout résumer en un mot: géant.
Quoi dire de plus, si ce n’est Muchas Gracias, Señores!!!

Dominique Boulay & Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move & Blues Magazine
Los Reyes Del KO