Lone Rhino Club – Travi Blues Sessions

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Blues

Epoustouflant! A voir sur scène, en tout cas, je ne vous dis que ça. Au festival Blues des 2 Rivières, à Belle Isle en Terre, où il faisait partie du deuxième set de la première soirée, ce groupe originaire d’Espagne et formé par Julio Lobos, un chanteur multi-instrumentiste déjanté à la chevelure façon Carlos Santana, avait enthousiasmé par sa fougue un public qui s’était précipité sur les deux CD qu’il avait mis en vente. J’étais de ceux-là! J’avais entendu ce soir-là, rien qu’en un set, toute la musique que j’aime, car elle donnait autant dans le rock (et faut voir comment…!) que dans le Blues. Leurs deux CD ne pouvaient donc qu’être le reflet de ce que j’avais bien vu et bien entendu.
La formation est composée de Robert Gomez Revolbert qui officie à la guitare, Josep Marti Pasto au banjo, Reginald Vilardell à la batterie et au washboard, et donc de Julio Lobos qui occupe les postes de chanteur, mais aussi d’harmoniciste, d’accordéoniste et de pianiste.

Le premier CD (pochette bleue) est réalisé en studio, et donc sans la chaude ambiance d’un de leurs concerts, bien sûr. Parmi les titres alignés, notons ‘The Blues Had A Baby And They Named It Rock And Roll’, un classique de Muddy Waters, suivi de ‘You Gotta Move’ de Mississippi Fred McDowell, puis ‘I Got A Woman’ de Ray Charles, de ‘Woke Up This Morning’ de B.B. King, et quelques grands standards jusqu’à ‘Minnie The Moocher’ de Cab Calloway. De quoi nous donner sérieusement envie d’aller plus loin.

On glisse alors le second CD (pochette rouge), intitulé ‘Travi Blues Sessions’, réalisé également en studio, mais avec des artistes de Blues espagnols invités sur des titres comme ‘Rollin’& Tumblin’’ avec Little Jordi à l’harmonica, ‘Mannish Boy’ de Muddy Waters avec Martin J. Merino à la guitare slide, ou encore le pêchu ‘Mess Around’ de Ray Charles avec Jordi Blanch au sax tenor, sans oublier de très bons classiques des Blues que nous aimons, tels ‘Moanin’ At Midnight’ de Howlin’ Wolf, ‘Rock Me Baby’ de B.B. King, ou ‘Love In Vain’ de Robert Johnson.

Bilan: décidemment, il ne me manque que ce que j’avais beaucoup apprécié en les voyant, l’ambiance du ‘live’, sauf pour l’avant-dernier morceau de ce second CD, ‘Carol’ de Chuck Berry.
A noter parmi les quelques surprises étonnantes, un titre de Atahualpa Yupanqui, ‘Los Ejes Blues’, et ‘La Mala Reputacion’ de Georges Brassens qui conclut ce ‘Travi Blues Sessions’.

Ces deux CD sont une découverte du Blues espagnol que je ne saurais que vivement recommander….!

Jean-Marcel Laroy
Blues Magazine

A consulter:
www.myspace.com/lonerhinoclub

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