Blues |
Serait-ce un effet du réchauffement climatique qui fait non seulement fondre les banquises et les glaciers mais remonter la température des régions peu ensoleillées, ou bien serait-ce un nouveau virus qui contaminerait les cht’is en particulier?
Toutes les hypothèses sont permises mais toutes aboutissent à un même constat: c’est du côté de la Grande Synthe que serait entrain de se former le nouveau Delta. A preuve cet opus maous-costaud de 16 titres (+ un bonus, excusez du peu!) proposé par un trio de bluesmen gravement atteint par le virus ‘B.A.R.’ (blues acoustique roots) qui touche d’ailleurs de plus en plus de monde en cette veille de période de festivals d’été.
Aucun vaccin n’existant à ce jour, toute contamination provoquera non seulement une ruée soudaine sur le CD mais aussi une quête insensée vers les apparitions publiques du trio. Et ce n’est qu’après avoir calmé une des deux crises décrites ci-dessus que vous pourrez tenter de vous calmer en vous repassant en boucle l’un des 17 titres proposés par Little Fat Daddy & The Wild Guys.
Premier album de ce trio de Cht’is, ‘Once Upon A Time’ vous réserve un mélange détonnant de reprises et de compos, les nordiques signant près de la moitié des titres proposés et poussant le vice jusqu’à personnaliser et s’attribuer des standards comme ‘Kansas City’ ou ‘Baby What You Want Me To Do’ de Jimmy Reed.
Dominique Floch au chant et à l’harmonica, Norman Rosaia et Mathieu Candas au chant et aux guitares sont non seulement de très bons musiciens mais aussi des arrangeurs hors pairs, retravaillant les ambiances pour que l’album dans sa totalité soit plongé dans une atmosphère des plus poisseuses et des plus brumeuses. Comme si l’orage était là, à deux doigts de craquer, et que les reflets des arbres deviennent alligators en se reflétant dans le soleil couchant, le long de cette route qui mène à Dunkerque. On a les marécages que l’on peut.
‘Once Upon A Time’: un album qui prouve que lorsque des musiciens qui ont le respect du client le veulent, ils peuvent vous offrir bien plus que 8 ou 10 titres, et puisqu’il est question de respect dans un monde de la zik où trop de personnes se sont gavées sur le dos du pov’ client, il serait impensable de ne pas vous recommander de vous précipiter sur cet excellent opus que le trio vous propose au prix respectable et très raisonnable de 10 euros, oui, dix euros, car comme ils le disent eux-mêmes: ‘nous pensons que ce produit culturel doit être accessible à toutes les bourses et à toutes les catégories sociales…’
Et si d’autres l’avaient fait bien avant, peut être aurions-nous évité cette crise du CD et ce raz de marée vers le téléchargement illégal, mais bon, y’en a qui vous diront que…
Ceci dit, si Little Fat Daddy et ses Wild Guys a pu le faire…
Dix euros. Un geste qui mérite votre geste en retour: un clic sur l’adresse e-mail ci-dessous et commandez ce CD. Non seulement vous ne le regretterez-pas mais vous le recommanderez (dans un sens comme dans l’autre!).
Frankie Bluesy Pfeiffer
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Little Fat Daddy & The Wild Guys