Little Bob Blues Bastards – Howlin’

Dixiefrog
Blues

À l’approche de son vingtième album, on ne peut qu’être impressionné par la constance de Little Bob. Tandis qu’ “Apaches” évoque le nom de son tout premier band (sur un Diddley-beat proche de ceux que secouaient les Pretty Things), le poignant “Sleepin’ In A Car” réveille le fantôme d’un autre de ses amis, le grand Willy de Ville. À qui s’imaginerait Bob assagi, “Only liars” oppose le plus cinglant des démentis. Les six cordes de Gilles Mallet n’y ont sans doute pas tant fait parler la poudre depuis la Story. “You Better Run” offre à Bertrand Couloume l’occasion de driver de sa contrebasse élastique les balais dont Jérémie Piazza (neveu de Bob) effleure sa caisse claire. Vient ensuite la première reprise: une cover du fameux “Zig Zag Wanderer” de Don Van Vliet (alias Captain Beefheart), revue et corrigée à la sauce tabasco façon Mitch Ryder. L’harmo de Mickey Blow (ex-Stunners) achève de carboniser l’affaire, tandis qu’un tambourin échevelé rappelle à point nommé la sentence de Johnny Dowd: “Quel que soit le genre de hit que vous désirez produire, il sonnera toujours mieux si vous y ajoutez un tambourin”. La plage titulaire rend évidemment hommage à Chester Burnett. “Gimme a break”, éructe ensuite Bob sur le stonien “Dirty Mad Asshole”, confirmant combien le Havre demeure l’équivalent français de Canvey Island. “Can’t You Hear Me” est une autre cavalcade dans l’esprit de Phil May et Dick Taylor, et Mallet y dessoude à nouveau à tout va. Seconde cover, “The Blues Are Brewin'” est une tocade empruntée à Louis Armstrong (trompette bouchée en moins). Le bien nommé Blow y fait preuve d’une subtilité qu’il ne révèle qu’en d’exceptionnelles circonstances, et remet ça sur le trépidant “Kissed By Lightning” (empruntant des beats louisianais chers aux frangins Neville). L’album se referme sur une émouvante ballade dédiée à sa muse, Mimie. Sincérité, passion et énergie: s’il devait n’en rester qu’un, vous savez sur qui parier.

Patrick Dallongeville
Paris-Move

 

‘Howlin’: un album intense, un cri du coeur, un moment de vérité et de fierté. Bob trace sa route, debout, alors que tant d’autres ont mordu la poussière, nous proposant un album excellent de bout en bout. Indispensable, tout simplement!

Frankie Bluesy Pfeiffer

 

La première galette que le jeune Roberto Piazza acheta fut un disque d’un dénommé Howlin’ Wolf, Bluesman de confession. Rien d’étonnant donc à ce que ce même Roberto, alias Little Bob, devenu ensuite quelques décennies plus tard le Little Bob Blues Bastards, signe le deuxième opus de son nouveau Band du surnom de Mister Chester Arthur Burnett lui-même. Non pas qu’il ait mis de l’eau dans son Jack’s Daniel en dissolvant son Little Bob Story d’hier ou ses Apaches d’avant-hier, mais plutôt parce qu’il a décidé de dynamiter sa rage et de bleuir encore davantage son Rock’n’Roll rageur. Bouclant ainsi une boucle qui trouva son origine dans le Blues, s’exprimant ensuite dans un Rock’n’Roll rageur pour mieux revenir à ses origines bluesy tout en continuant à vociférer de plus belle.
Le gang se compose de Little Bob au chant, Bertrand Couloume à la contrebasse, Gilles Mallet à la guitare électrique, Mickey Blow à l’harmonica et Jérémie Piazza à la batterie (car la zik est toujours une affaire de famille, on le sait bien…). C’est avec brio qu’ils interprètent les douze morceaux du nouvel album. Dix compositions sont du maître de cérémonie et deux reprises viennent rappeler combien les loustics sont indépendants dans leurs choix et fidèles à leurs affinités: The Blues Are Brewing de Louis Armstrong et Zig Zag Wanderer du Captain Beefheart and His Magic Band dont Roberto a toujours été un grand fan. Celui que l’on appelle dorénavant Howlin’ Bob nous gratifie d’un superbe album! On serait tenté de dire qu’il nous le balance à la gueule, tant la rage de chanter ce qu’il a sur le coeur est intacte et puissante, mais cela a tellement été bien fait du côté du Studio Drakkar du Havre et tellement bien mis en musique que l’on n’utilisera de mots trop forts pour définir cet opus, de crainte d’être mal compris. Mais la gifle, vous la prendrez, même si on ne vous l’annonce pas avec ces mots là. Un vrai pur chef d’oeuvre de French Rock’n’ Blues!

Little Bob Blues Bastards – Howlin’

Dixiefrog
Blues

À l’approche de son vingtième album, on ne peut qu’être impressionné par la constance de Little Bob. Tandis qu’ “Apaches” évoque le nom de son tout premier band (sur un Diddley-beat proche de ceux que secouaient les Pretty Things), le poignant “Sleepin’ In A Car” réveille le fantôme d’un autre de ses amis, le grand Willy de Ville. À qui s’imaginerait Bob assagi, “Only liars” oppose le plus cinglant des démentis. Les six cordes de Gilles Mallet n’y ont sans doute pas tant fait parler la poudre depuis la Story. “You Better Run” offre à Bertrand Couloume l’occasion de driver de sa contrebasse élastique les balais dont Jérémie Piazza (neveu de Bob) effleure sa caisse claire. Vient ensuite la première reprise: une cover du fameux “Zig Zag Wanderer” de Don Van Vliet (alias Captain Beefheart), revue et corrigée à la sauce tabasco façon Mitch Ryder. L’harmo de Mickey Blow (ex-Stunners) achève de carboniser l’affaire, tandis qu’un tambourin échevelé rappelle à point nommé la sentence de Johnny Dowd: “Quel que soit le genre de hit que vous désirez produire, il sonnera toujours mieux si vous y ajoutez un tambourin”. La plage titulaire rend évidemment hommage à Chester Burnett. “Gimme a break”, éructe ensuite Bob sur le stonien “Dirty Mad Asshole”, confirmant combien le Havre demeure l’équivalent français de Canvey Island. “Can’t You Hear Me” est une autre cavalcade dans l’esprit de Phil May et Dick Taylor, et Mallet y dessoude à nouveau à tout va. Seconde cover, “The Blues Are Brewin'” est une tocade empruntée à Louis Armstrong (trompette bouchée en moins). Le bien nommé Blow y fait preuve d’une subtilité qu’il ne révèle qu’en d’exceptionnelles circonstances, et remet ça sur le trépidant “Kissed By Lightning” (empruntant des beats louisianais chers aux frangins Neville). L’album se referme sur une émouvante ballade dédiée à sa muse, Mimie. Sincérité, passion et énergie: s’il devait n’en rester qu’un, vous savez sur qui parier.

Patrick Dallongeville
Paris-Move

 

‘Howlin’: un album intense, un cri du coeur, un moment de vérité et de fierté. Bob trace sa route, debout, alors que tant d’autres ont mordu la poussière, nous proposant un album excellent de bout en bout. Indispensable, tout simplement!

Frankie Bluesy Pfeiffer

 

La première galette que le jeune Roberto Piazza acheta fut un disque d’un dénommé Howlin’ Wolf, Bluesman de confession. Rien d’étonnant donc à ce que ce même Roberto, alias Little Bob, devenu ensuite quelques décennies plus tard le Little Bob Blues Bastards, signe le deuxième opus de son nouveau Band du surnom de Mister Chester Arthur Burnett lui-même. Non pas qu’il ait mis de l’eau dans son Jack’s Daniel en dissolvant son Little Bob Story d’hier ou ses Apaches d’avant-hier, mais plutôt parce qu’il a décidé de dynamiter sa rage et de bleuir encore davantage son Rock’n’Roll rageur. Bouclant ainsi une boucle qui trouva son origine dans le Blues, s’exprimant ensuite dans un Rock’n’Roll rageur pour mieux revenir à ses origines bluesy tout en continuant à vociférer de plus belle.
Le gang se compose de Little Bob au chant, Bertrand Couloume à la contrebasse, Gilles Mallet à la guitare électrique, Mickey Blow à l’harmonica et Jérémie Piazza à la batterie (car la zik est toujours une affaire de famille, on le sait bien…). C’est avec brio qu’ils interprètent les douze morceaux du nouvel album. Dix compositions sont du maître de cérémonie et deux reprises viennent rappeler combien les loustics sont indépendants dans leurs choix et fidèles à leurs affinités: The Blues Are Brewing de Louis Armstrong et Zig Zag Wanderer du Captain Beefheart and His Magic Band dont Roberto a toujours été un grand fan. Celui que l’on appelle dorénavant Howlin’ Bob nous gratifie d’un superbe album! On serait tenté de dire qu’il nous le balance à la gueule, tant la rage de chanter ce qu’il a sur le coeur est intacte et puissante, mais cela a tellement été bien fait du côté du Studio Drakkar du Havre et tellement bien mis en musique que l’on n’utilisera de mots trop forts pour définir cet opus, de crainte d’être mal compris. Mais la gifle, vous la prendrez, même si on ne vous l’annonce pas avec ces mots là. Un vrai pur chef d’oeuvre de French Rock’n’ Blues!