Blues, Pop, Rock |
C’est un gang de potes lyonnais, le genre de groupe dont on ne se méfie pas. On en connaît tous des similaires : des quinquas qui répètent consciencieusement chaque semaine, comme d’autres pointent à un club de squash ou de tae-kwon-do. En général, ces types se connaissent depuis des lustres et jouent les reprises de leur propre âge d’or. Selon les générations, ça peut aller de Creedence, des Stones ou de Deep Purple jusqu’à Cure et Nirvana, voire aux Pixies. Ce hobby leur permet en général de tenir par ailleurs des emplois aussi alimentaires que dispensables. Les CHICS TYPES fêtent cette année leurs dix ans d’existence collective. Sur cette période, ils ont déjà sorti quatre albums (dont un live), mais celui-ci prend tout le monde par surprise. On savait Cédric Vernet (basse) fin parolier, entre Eddy Mitchell et Benoît Blue Boy : de la chronique sociale sans en avoir l’air, avec le sens de l’humour et de la formule qui fait mouche. Et l’on avait déjà repéré en son complice Christian Biral (guitare et chant) un compositeur pertinent, pétri de références qui cochent les bonnes cases. Mais on ne s’attendait pas à cette classe-là. Pour leur cinquième essai, les CHICS TYPES n’ont en effet besoin de nulle condescendance pour qu’on leur accorde l’accessit en première division du rock français. En dix originaux grand cru, ces lascars s’offrent le luxe d’invités de marque (leur voisin Jack Bon, ex-Ganafoul, ou encore Fred Chapellier, Neal Black et Ahmed Mouici), sans pourtant que ces derniers ne paraissent jamais leur servir d’alibi. Bref, l’album majeur d’une formation à découvrir de toute urgence : leur bel âge, c’est maintenant !
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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La tentation est trop forte, quitte à en prendre pour dix piges avec les Chics Types et leur bande d’invités complices. Le jeu en vaut largement la chandelle ! Embarquez avec le Gang des Lyonnais et partagez le magot, fruit de leur dernier braquage : 10 compostions rutilantes comme des lingots en or massif.
Souriez, vous êtes filmés ! Et même pris en flagrant délit de complicité avec ce gang-là, n’ayez aucune crainte de vous retrouver derrière les barreaux, car vous êtes conviés à une sacrée fête, invités par ces Chics Types que sont Christian Biral à la guitare et au chant, Eric Corbet au saxophone, Jean-Yves Demure à la batterie, Pierre Nony aux piano et orgue Hammond, et Cédric Vernet à la basse.
Réjouissez-vous en partageant le gâteau célébrant les dix années d’existence du groupe, leur cinquième album, subtil mélange évoquant les belles heures du rock lyonnais de la belle époque.
Pour adhérer à cette association de bienfaiteurs, la procédure est simple : appuyez sur la touche ‘on’….. On lance le Magnéto, et dès ce premier titre, ‘Rock in Burdeau Street’, enivré d’une bonne rasade de riffs du Sieur Jack Bon, vous serez scotchés au comptoir du café des 3 Gaules, car ici on refait l’histoire. Souvenirs du rock’n’roll… Souvenez-vous, quand Starshooter et Ganafoul galvanisaient les foules. Le fameux Ganafoul de ce toujours excellent Jack Bon que l’on retrouve sur ce titre, justement. Un titre endiablé, tel un bon vieux rock garage bonifié par le temps. Croquez-le à belles dents et à toutes les étapes de la vie, car c’est ‘le bel âge’, vous avez intérêt à en profiter, ce sont les plus belles années ! En prime pour vous, lecteurs assidus de Paris-Move, voici le clip du titre, avec un humour bien décalé. Délectation assurée. Régalez-vous, c’est ICI.
‘Au James Café’, la voix de Christian Biral semble prendre un p’tit coup de Blues, mais ce n’est pas grave, Docteur, rassurez-nous… La gratte de Neal Black nous offre des accords en mi-la-ré, du blues live en tournée, des accords qui font planer, emprunts de nostalgie pour la fermeture d’un petit coin de paradis.
Avec ‘Des américains à Paris’, le côté festif de l’après-guerre reprend ses droits. Le soleil se levait aussi, ces années là, c’était Paris, c’était le fête toute la nuit, ils étaient tous américains.
Puis avec ‘Pile et Face’, voilà de quoi perdre la raison ave ce texte riche en rimes, et pas évident d’être toujours pile en face, mais heureusement les riffs de guitare de Fred Chapellier, eux, sont bien en place, clean en surface.
Avec ‘Sud profond’, côté émotion les Chics Types ne font pas dans la dentelle. Chaque mot est pesé avec sensibilité pour exprimer une révolte évoquant un passé, loin, très loin du bon Dieu et de tous ses sanctuaires, où les salauds se portent au mieux, sublimé par la voix d’Ahmed Mouici, comme sortie du fond des âges pour mieux encore vous coller le frisson. De quoi faire ressusciter dans la terrible jungle le roi à la crinière flamboyante.
Après deux tranches de vie, ‘Donne-moi une chance’, comme s’il suffisait de penser pour que tout devienne réalité et ‘L’éveil’, avec en guest Philippe Crova à la guitare. Une réflexion sur la jeunesse, un haussement d’épaules, un regard blasé sur nos belles années, où chacun pourra se reconnaitre, avant de faire connaissance avec ‘Mon voisin d’à côté’, avec Frédéric Lutz à la guitare. Vous savez, ce voisin, ce mec assez curieux qui s’est installé à côté de chez vous, si différent de vous, plus jeune que vous, mais qui fait déjà plus âgé…
Un dernier titre, ‘Free at last’, dédié à Martin Luther King Jr., avec un texte fort et émouvant, car elle a fini par arriver, cette balle que souvent j’attendais, au Motel Lorraine de Memphis. Je suis devenu sacrifice…..
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Après une première écoute de l’album, on se dit que ces Chics Types sont uniques. Ils revendiquent ce côté festif et un rock bien calibré et swinguant, mais ils savent également par la force de certains textes toucher l’auditeur et le porter à la réflexion. Cet album, Magnéto, enregistré et réalisé par Frédéric Pellerin alias ‘They Call Me Rico’, également présent et partageant guitare, lap steel, choeurs, Hammond et percussions sur de nombreux titres de l’opus, est hors du temps et des modes. Je n’ai pas l’honneur de connaitre ces Chics Types, mais j’espère bien les rencontrer un jour en concert, car j’ai l’impression qu’ils sont comme vous et moi. Ils invitent leurs potes, ne se prennent pas la tête, font ce qu’ils ont envie de faire, en toute simplicité et complicité, avec beaucoup de générosité et d’humilité.
Ces Chics Types, ils n’ont pas l’air d’y toucher, comme on le dit dans notre jargon, mais en fait ils sont tellement attachants qu’ils en deviennent incontournables, tout comme leur album, qu’il faut absolument vous procurer, car tout ce qui est rare est unique.
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Alain AJ-Blues
Paris-Move / Rédacteur en Chef-adjoint
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Dix années d’existence, cela se fête, et entre types qui se veulent chics et musiciens, l’excuse officielle était toute trouvée pour sortir une galette de plus. Difficile de faire tenir droites les 10 bougies sur une galette, c’est sûr, mais rien n’arrête ces lyonnais, car il fallait bien marquer le coup. Et pour marquer le coup, ils l’ont marqué, ces types de plus en plus chics. Pour que l’évènement soit fort, et inoubliable, comme tout moment marquant qui se respecte, ces Chics Types ont bossé comme des dingues sur les titres de ce qui sera leur graal, MAGNETO. Tout, dans cet album, est taillé sur mesure, ciselé, travaillé et peaufiné pour en faire un album le plus chic possible. La pochette, déjà, donne la couleur de ce qui nous attend. Superbe.
Et quand on est un chic type, comme le sont Christian Biral au chant et aux guitares, Cédric Vernet à la basse, Eric ‘Dexter’ Corbet au saxo, Pierre Nony aux claviers et Jean-Yves Demure à la batterie, on ne fête pas son anniv en égoïste, mais on invite des potes, de vrais potes, pour que la fête soit plus belle encore. Alors ils ouvrent grandes les portes à Jack Bon, ‘They Call Me Rico’, Neal Black, Fred Chapellier, Ahmed Mouici, Philippe Crova et Frédéric Lutz. Les compositions du quintet vont ainsi s’enrichir de couleurs musicales et vocales qui donnent à Magnéto un air de p…(utain) d’album dans lequel les influences blues et rock se mêlent à des vagues pop et folk, comme si plusieurs bandes pouvaient passer en même temps dans ce magnéto. Avec en plus, cette émotion toute particulière qui se dégage de chaque titre, mélange de nostalgie de ce bon vieux temps du Ganafoul de ce bon Jack et de Starshooter dans “Rock in Burdeau Street”, mais aussi “Au James Café” à Lyon, ou au Dingo Bar de Montparnasse avec “Des Américains à Paris”. Le fin coup de patte de Cédric Vernet vous plonge également dans la vie quotidienne et les surprises, bonnes ou moins bonnes, que cette vie nous réserve, avec des textes superbement écrits pour “Le bel âge”, “L’éveil”, “Pile ou Face”, “Donne-moi une chance” et “Mon voisin d’à côté”.
Enorme gifle avec “Sud Profond” et la voix de Ahmed Mouici, et intense moment d’émotion en retrouvant Martin Luther King Jr avec “Free At Last”. Deux titres qui placent les Chics Types comme l’un des tous meilleurs groupes de rock et de blues de l’hexagone.
Un excellent album, indiscutablement !
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Frankie Pfeiffer
Rédacteur en Chef
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Site internet officiel des Chics Types : les Chics Types
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