| Jazz |
Voici un album que je n’ai pas sélectionné pour Bayou Blue Radio, mais qui pourra toutefois intéresser certains d’entre vous. En effet, parmi tous les albums nés de la pandémie, il y a du bon, du très bon, et du moins passionnant… et c’est le cas de cet album qui, s’il est interprété avec talent, donne plus l’impression d’être une sorte de carte de visite pour retrouver la scène en sortie de crise que de la volonté de proposer un album original.
Les arrangements sont d’un classique tel qu’ils n’apportent rien aux titres, voire même en font des morceaux juste agréables à écouter car interprétés avec trop de sobriété. Il était déjà risqué d’ouvrir avec une œuvre de Weather Report (Manic), mais là, franchement, je me suis ennuyé au bout de trente secondes. Le reste de l’album est de même teneur…
Oui, ça joue, ça joue même très bien, mais une écriture aussi touffue avec les instruments qui se supperposent sans aération devient assez stressant, au bout d’un moment. L’écriture est également trop bavarde, à l’exception du titre “Planetary Misalignement”, un peu moins marqué dans l’écriture et qui donc permet une écoute plus facile. Le reste de cet album est assez épuisant à écouter, car aligner un maximum de notes sur une mesure est loin d’être une idée de génie. Tout l’art des grands auteurs comme Joe Zawinul, par exemple, est de savoir gérer les espaces de silence dans leur création, c’est ce qui donne le relief sur chaque titre et qui permet aux musiciens de s’exprimer. Ici, on a droit à une surenchère de sons, qui est juste épuisante, mais certains d’entre vous y trouveront certainement leur compte.
Dans les rédactions de Bayou Blue Radio et de Paris-Move nous considérons cet album comme juste “bon”, car les musiciens sont excellents. Pour le reste, ce sera une affaire de goût…
Thierry De Clemensat
Correspondent in USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move
PARIS-MOVE, July 1st 2023
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