Reggae-Dub |
Retour de LEE “SCRATCH” PERRY, le “Salvador Dali jamaïcain” (selon Lloyd Bradley, de Bass Culture), proposant rien moins que son second album cette année. À 83 ans présumés (who knows?), l’équivalent reggae de George Clinton continue donc à faire ce qu’il connait le mieux: recycler, bidouiller et inventer. En l’occurrence, il n’est pas allé chercher bien loin, puisque ceci n’est autre que la resucée dub de son acclamé “Rainford” paru en mai dernier. Capté à Ramsgate par Adrian Sherwood, ce skeud organise (?) le télescopage fructueux entre Burning Spear (ces cuivres drivés par Vin Gordon), l’harmoniciste britton Alan Glen (“Space Craft” et la plage titulaire), les I-Threes (“Dreams Come True”) et plusieurs disques durs. Rien d’étonnant dès lors que de repérer Brian Eno parmi les ususal suspects. Mixant cuivres et synthés vintage, basses constrictor, violon, melodica et stylophone (oui, ce machin sur le “Space Oddity” de Bowie et “Good Vibrations”) avec drum n’ bass, notre Zozo en chef démontre s’il était besoin qu’il conserve bon pied et excellents tympans. À l’arrivée, on se retrouve avec un avatar des tentatives dub de Black Uhuru, telles qu’hybridées avec le petit-fils du “Sandinista” du Clash et le “Speaking In Tongues” d’Eno/Byrne. Soit, en somme, une rondelle au pied de laquelle Damon Albarn effectuera cinq génuflexions quotidiennes. Et vous savez quoi…? Ca fonctionne à mort: ce type est un sorcier! À déguster sans delay (il y en a déjà plein dessus)…!
Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
PARIS-MOVE, November 16th 2019
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LEE “SCRATCH” PERRY – Heavy Rain: un album à commander sur le Bandcamp de “ce bon vieux et génial” (dixit notre rédacteur en chef) LEE, ICI
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