World Music

Pour ce document musical et historique à plus d’un titre, le producteur Blaise Merlin relate le déroulements des faits: il découvre tout d’abord la voix d’Abdullah Miniawy (chanteur, écrivain, poète, slameur et étudiant) au studio 100Copies, près de La Place Tahrir. Nous sommes fin 2013, après la levée du couvre-feu après un deuxième coup d’état. Là où les slogans hostiles aux islamistes et à l’armée fleurissent partout dans la ville du Caire. Et il y a cette voix qui agite la scène et les réseaux sociaux par son côté hypnotique, mélange d’électro, de jazz et de soufisme. Ils se rencontrent trois mois plus tard, lors du festival “La Voix est Libre”, avec Mehdi Haddab et le compositeur saxophoniste Peter Corser lors du D-CAF, Downtown Contemporary Art Festival, créé au lendemain de la révolution par l’homme de théâtre Ahmed El Attar. Trois ans plus tard, Abdullah débarque à Paris où il enregistre avec Peter Corser une première version de “Purple Feathers” diffusé sur Soundcloud. Et en 2017 Erik Truffaz accepte l’invitation de se hisser dans les boucles de Peter et les chants d’Abdullah bientôt rejoints par les cordes du violoncelliste Karsten Hochapfel.
Tous les textes sont signés Abdullah Miniawy, Peter Corser est au saxophone ténor sur 8 morceaux (excepté Le Cri du Poète), Karsten Hochapfel est au violoncelle sur tous les morceaux (sauf Le Cri du Poète & Le Marcheur), Erik Truffaz est à la trompette sur “Jarda Al Wadi”, “Pearls For Orphans”, “Le Cri du Poète”, “Sadiya (Purple Feathers)”, “Kon Kama Kano”. Une musique libre, spirituelle, sensible et insaisissable qui parvient à toucher le vertige de l’âme!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, March 13th 2023

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