Livre |
Introduisons de façon originale la chronique de cet achat de Noël incontournable par sa conclusion en image. En 2012, près d’un siècle et demi après l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis, Barack Obama chante “Sweet Home Chicago” à la Maison Blanche en compagnie de Jeff Beck, B.B. King et Derek Trucks… Au terme d’une présentation chronologique et thématique richement illustrée, Mike Evans – aussi reconnu que son traducteur Philippe Margotin – démontre s’il en était encore besoin que le Blues est le dénominateur commun de toutes les formes de musique populaire. Metal inclus, n’en déplaise au batteur Ginger Baker qui rechigne à reconnaître sa bruyante descendance. Les images sont superbes: celles, vintage, de la vague migratoire post-crise de 1929 vers les villes industrielles du Nord, comme celles, rarissimes ou emblématiques, des héritiers Chicken Shack ou Janis Joplin. Les mots ont tout autant de poids, avec des citations toutes les deux pages pour faciliter la lecture en diagonale, ainsi que des développements qui tendent à réhabiliter certains artistes (Peggy Lee) et couper court aux idées reçues (la country n’est pas le blues de l’homme blanc). Un ouvrage passionnant d’un passionné, intergénérationnel, à même de rendre n’importe quel amateur de blues nostalgique d’une époque qu’il n’a pas forcément connue.
Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK
PARIS-MOVE, November 5th 2021
:::::::::::::::::::::::
Du même auteur, Mike Evans, “The Who, l’histoire illustrée” (Editions Place Des Victoires, 28 octobre 2021)