Rock

Quand le claviériste, orgue Hammond B3, Keytar, accordéon, décide d’embarquer son Band dans le rock, ce n’est pas pour jouer dans la demi-mesure! Son fils Tristan est à la batterie, électronique ou non, et au cajon, le pote du fiston, Antonin Fresson assure, lui, les guitares, électrique et/ ou acoustique. Et à eux trois, ils nous embarquent avec le BEX’TET dans une véritable odyssée faite de gros et beaux sons et de rythmes fabuleux! Sur cet oopus au titre révélateur, “Round Rock”, le BEX’TET vous balance 8 compositions personnelles, 2 versions personnelles de “La Marseillaise” et un “J’Irai Revoir ma Normandie” arrangé également par ses soins. Rappelons que le pilier de cette formation totalise déjà un certain nombre de galettes! Et voici voilà son treizième album en tant que leader, sachant qu’il en a enregistré 8 en tant que coleader et 3 en tant qu’invité, dont deux par Rhoda Scott. Ce qui n’est pas surprenant, vue la manière exceptionnelle dont il joue et se joue des touches de clavier du B3! Reconnu et (très) apprécié, il est également en possession de quelques gratifications appréciables: le Prix Django Reinhardt 1995, et La Victoire du Jazz avec le BFG, Emmanuel Bex, clavier, Glenn Ferris, trombone et Simon Goubert à la batterie. Sans compter l’accueil de publics tous plus chaleureux les uns que les autres et conquis par le talent du bonhomme et de ses formations. Cet album apparait presque comme une suite d’hommages qui ne se disent pas comme tels! Du clin d’œil à Django Reinhardt pour sa version de la Marseillaise à la relecture d’un thème enregistré avec Simon Goubert et Francesco Bearzatti, en passant par un morceau précédemment enregistré par le trio Bex, Ferris Goubert, ou un texte de Jacques Brel, ou le passage par un morceau enregistré par le premier Bex’Tet, une inspiration soufflée par Charlie Parker, à Alain Guerrini, fondateur du CIM ou à la Compagnie Lubat, sans compter sur la Normandie et la Station Saint-Denis Basilique… Un superbe et magnifique tourbillon sonore dans lequel on ne sait jamais si c’est l’aîné qui entraine les plus jeunes ou si ce sont ces derniers qui mènent et poussent encore plus en avant le moins jeune. Quoi qu’il en soit, le résultat est là, et c’est GRAND!

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, November 12th 2020

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