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Comparée à Sade qui, elle aussi, est d’origine Yoruba, mais aussi à Tracy Chapman et à la grande Nina Simone, Layori s’impose dès ce premier album comme une des plus belles voix féminines. Au travers de cet opus, ‘Origin’, Layori raconte un voyage, le sien, celui d’une femme originaire du Nigeria qui a voyagé un peu partout dans le monde avant de songer à se poser. Chanté majoritairement en anglais, l’album est un savant mélange de musiques entendues pendant ses périples avec les sonorités propres à son Afrique natale. Il s’ouvre d’ailleurs sur ‘Dada’, chanté en Yoruba.

A l’instar de la grande Nina Simone (de son vrai nom Eunice Kathleen Waymon), Layori est le diminutif de son deuxième prénom, qui signifie ‘sauvée par la grâce’. Un diminutif qu’elle prend comme nom de scène et qui, d’entrée, lui convient plus que parfaitement tant Layori est la grâce même.
Son approche de la musique occidentale et américaine, la jeune Layori l’effectue lorsque son père, alors qu’elle est encore à l’école primaire, décide d’émigrer à New York avec sa famille. Quelques années plus tard, craignant de perdre son identité culturelle, son père retourne au Nigéria et Layori réapprend alors à vivre à l’africaine.
Mais à 16 ans, elle décide de continuer cette découverte du monde et elle part pour Londres, puis pour Lisbonne. Elle y chante dans les clubs de jazz et les piano-bars avant de partir en 2000 pour Munich, là où elle réside désormais. C’est dans cette ville culturelle très active que Layori commence à composer. Wally Warning, chanteur, guitariste et bassiste, sera le partenaire clé qui va lui permettre de mettre en forme ce qui deviendra ‘Origin’, un album, un voyage musical où la pop, la soul, le reggae et le jazz cohabitent avec grâce et magie.

En bonus, la belle Layori vous propose une version de ‘Dada’ réalisée avec Renaud Letang, producteur français de talent et connu pour ses collaborations avec Manu Chao, Amadou & Mariam, et bien d’autres.