Laurence Jones – What’s It Gonna Fall

Ruf Records
Blues

La sortie du deuxième album du garçon, Temptation, a laissé des stigmates très positifs dans notre mémoire auditive et le report musical de l’internationale Blues Caravan 2014 où il officiait en compagnie de Christina Skjolberg et d’Albert Castiglia reste l’un de nos meilleurs souvenirs de l’année passée. Mais venons en au nouvel opus et je suis alors tenté d’écrire que les choses sérieuses commencent vraiment avec le deuxième titre, Don’t Need No Reason! Le premier morceau a certes donné son titre au disque, et c’est quelque chose de très bien fait, mais c’est vraiment ensuite que les choses sérieuses se produisent. Le The Laurence Jones Band s’est chauffé avec le What’s It Gonna Fal et les zicos laissent dorénavant libre cours à leur talent! Un riff rageur et une section rythmique qui fait impeccablement son taf, avec Roger Inniss, coproducteur de la galette, à la guitare basse et Miri Miettinen à la batterie. Laurence chante et se donne le champ libre pour ce qui est de se balader sur le manche de sa Strat qui semble avoir quelques heures de vol. Deux musiciens interviennent en appui aux claviers: Julian ‘Mr Jools’ Grudgings et Lewis Stephens.
Le troisième morceau, Evil, est du même tonneau que le second, avec un bon travail de la basse et du batteur, et un superbe solo. Idem pour Touch Your Moonlight.
Laurence Jones nous explique en quelques mots la genèse de chacune des onze compositions dans le livret qui accompagne la galette. Le jeune garçon s’est offert le luxe d’avoir deux prestigieuses invitées sur son disque. La séduisante et talentueuse Sandi Thom sur Don’t Look Back, superbe ballade dans laquelle la voix de la Miss est mise en valeur de manière irréprochable, et la non moins ravissante et brillante Dana Fuchs sur Can’t Get Enough. La première est écossaise et a 5 disques à son compteur, la seconde est américaine et totalise le même nombre de productions à son tableau de chasse.
Tous les morceaux sont des compositions de Laurence Jones, exceptés Good Morning Blues qui est de Lead Belly et qui est un hommage à tous les héros du British Blues qu’il a inspirés et Can’t Get Enough de Mick Ralphs, Mott The Hoople et Bad Company. Le disque a été conçu à Cambridge, puisque c’est la ville d’où vient le petit prodige. Une deuxième tentative qui confirme pleinement toutes les espérances que nous avions mises dans la première initiative. Peut-être pourrons-nous parler bientôt d’une nouvelle vague de British Blues…?

Laurence Jones