Livre

Printemps 2014: l’homme qui a apporté le Rock en France va le chanter là où il a été inventé. La tournée Born Rocker est la première de Johnny Hallyday aux USA et au Canada: 15 dates, 13 musiciens drivés par Yarol Poupaud (FFF, Dharma Project), la plume de Philippe Manœuvre et le Canon de Dimitri Coste. Une tournée “réaliste” des salles d’environ 2.000 places type House Of Blues qui, sans être rentable (because jet privé et hôtels en première), sera amortie, selon les propres termes du manager Sébastien Farran (NTM, Joey Starr). Les Français expatriés, majoritaires, adorent ce survivant des sixties. Les autochtones musicologues le comparent à Bruce Springsteen. Ses alter égo américains envient la cohésion de son groupe. On apprécie le style du scribe (dont le vœu de sobriété sera mis à mal), au confluent du journalisme gonzo et du reportage rock n’ roll. Les photos sont au diapason, avec une nette préférence pour celle, en double page, du collègue Greg “Zlap” Szlapczynski agenouillé en live devant le saint patron. Seule réserve: le prologue rédigé par Johnny himself fait état d’une résidence (837 dates) d’Elvis au casino Aladdin Theater de Las Vegas dont on ne retrouve aucune trace dans les biographies officielles. Idem pour la rencontre ratée avec le King à Atlantic City 6 mois avant sa mort.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, November 5th 2020