La Mine De Rien – La tête allant vers

Médiatone – Pinok – Anticraft
World Music

Partie de Lyon il y a sept ans, La Mine De Rien aligne plus de 200 concerts et trois opus, dont le tout dernier, au titre à lire et à prononcer, pour bien comprendre ce qu’il signifie. Essayez, et vous verrez… Alors? Sympa, n’est-ce pas?

Après ‘Y’a plus de saison’, en 2005, puis ‘Idées Vagues’, en 2007, le combo sort ‘La tête allant vers’, comme si l’absence de saisons n’avait pu leur donner que des idées vagues et leur mettre la tête à l’envers. Titre libellé sans doute sous cette forme faute à cette année 2010 qui n’a pas été ‘l’an vert’ alors que les valeurs de l’écologie tendaient les bras au monde.

Trois années après ‘Idées Vagues’, un wagon de concerts et des rencontres avec Les Têtes Raides, La Rue Kétanou, Debout Sur Le Zinc ou encore Mano Solo, La Mine De Rien s’en est retourné en studio pour graver un nouvel opus dans lequel tranches de vie et fantasmes divers cohabiteraient de la meilleure manière possible. C’est ainsi qu’un ‘Droit de veto’ précède une ‘Confession’ puis un ‘Adultère’. Avec toujours ces paroles sans concession qui crachent le monde tel qu’il est, avec ses rayons de soleil et ses ombres, ses lumières et ses angoisses. Le noir est présent dans ‘Tes yeux noirs’ comme ‘La boîte noire’ tandis que ‘Morphée’ précède ‘La petite mort’. Rideau sur la vie, avant ‘Roumanie’, le dernier titre de cet opus qui s’écoute comme une aventure musicale, un titre tiré du premier album de La Mine De Rien, revisité façon fanfare jouissive en compagnie du Ziveli Orkestar.

Incontestablement, le combo lyonnais s’est forgé un style très personnel dans lequel il mélange instruments acoustiques avec des voix aux couleurs racines tziganes. Les rythmes sont festifs avec des teintes plus sombres, noircies jusqu’à se libérer des codes pour aller titiller en pleine lumière des thèmes aussi différents que ‘La confession’ (de Lhasa), ‘La vie de bohème’ et ‘L’adultère’.

Le quintet qui a pondu cet album est composé de Yoshka à la guitare et au chant, Laurent à la basse, Josselin à la batterie, Cédric et Thibaut à la clarinette, au saxo, au trombone et à tout ce qui est, ou peut devenir, un instrument à vent.

Passant allègrement d’une ambiance tzigane à un swing mordant en passant par une fanfare façon guinguette, La Mine De Rien s’affirme au travers de ‘La tête allant vers’ comme le groupe qui redresse la tête de la chanson française. Et comme le chante le combo sur cet opus, ‘Emmène-moi’…!

Frankie Bluesy Pfeiffer
www.myspace.com/frankiebluesy

A consulter:
http://www.myspace.com/laminederien

La Mine de Rien