Pop, R&B, Reggae

Fondé en 2016 à Whakatäne en Nouvelle-Zélande, le combo soul-reggae L.A.B. truste déjà le sommet des ventes et les Awards subséquents de notre hémisphère sud, et n’entend pas en rester là, comme en témoigne l’offensive marketing dont ce sampler habilement troussé se révèle la tête de pont sur notre Vieux-Continent. Bien qu’ayant débuté selon une formule reggae-pop relativement convenue (mais diablement efficace) avec leurs premiers number ones (“Why Oh Why” en 2020, ou les pastiches des non moins consensuels Third World et Marley “Mr Reggae” et “No Roots”), ils n’hésitent pas à investir également le format yacht-rock (les chart-toppers “In The Air”, “Personify”, “Take It Away” et “Yes I Do” – assez éhontément démarqué du “Isn’t She Lovely” du créateur de “Sir Duke”) pour élargir leur audience, mais se montrent également capables de raviver la bonne vieille soul façon Ben E. King, Sam Cooke et Smokey Robinson (l’impressionnant slow violonné “For The Love Of Jane”). Entre le Stevie Wonder de “Hotter Than July” et le UB40 de “Labour Of Love”, le “Ain’t No Use” introductif et l’électro-R&B “Controller” dessinent le territoire d’où le quintette entend asseoir son emprise sur les ondes et plateformes mondiales. Leur recette? Outre les ingrédients précités, le savoir-faire d’un lead-singer aussi velouté que versatile, s’appuyant sur des chœurs habilement élaborés et une instrumentation impeccable, au service de mélodies dont il est ardu de se défaire dès la première écoute. Quitte à se laisser inonder, ce que propose L.A.B. vaut sans doute mieux qu’un énième tsunami K-Pop. Are we ready?

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, November 17th 2023

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https://www.youtube.com/watch?v=kOq8RcZeKAE