Rock |
L’album homonyme de Kvelertak (strangulation, en norvégien), sorti en 2010 chez Indie Recordings, avait étonné son monde par le mélange des genres annoncé. 15 000 exemplaires écoulés plus tard (rien que dans son pays), le groupe sort ‘Meir’, toujours produit par Kurt Ballou de Converge, son parrain musical qui lui a offert sa première tournée européenne, et mis en image par John Baizley de Baroness. Le son, sans être exemplaire, permet de distinguer les parties des trois guitaristes, dont celles de Bjarte Rolland qui joue sans médiator. Ce dernier balance un solo à la Guns’N Roses – groupe qu’il dit détester – sur le premier single ‘Bruane Brenn’. A la manière du ‘Tighten Up’ des Black Keys, le clip met en scène des enfants terribles à la place des musiciens. ‘Månelyst’, second coup de semonce, se la joue autrement plus gore avec des clins d’oeil appuyés aux franchises de l’Exorciste et d’Hostel. Cette composition extrême fait tout de même tache par rapport au final Thin Lizzyen ‘Kvelertak’. S’il ne bénéficie pas de l’effet de surprise de son prédécesseur, Meir s’apprécie tout de même sur la durée et dévoile de ses charmes à chaque nouvelle écoute.