KRIS BARRAS BAND – The Divine And Dirty

Provogue / Mascot
Blues-Rock

Le style musical de l’album est à l’image du bonhomme: ça cogne, ça envoie et ça ne vous laisse que peu de temps pour reprendre vos esprits après chaque écoute. Un album punch qui va pousser dans les ornières pas mal de confrères bluesy qui croyaient la route réservée à eux seuls. Kris BARRAS est de ceux qui ont du caractère et ce qui fait les grands guitaristes: un feeling inné et ce son qui vous file une baffe énorme. Sombrez avec délectation dans cette  maîtrise du son digne du meilleur des 70’s avec des arrangements sobres mais diablement efficaces. C’est du blues-rock comme on aime et qui débouchera vos oreilles comme vos enceintes. A écouter fort, surtout, car avec Kris BARRAS c’est du blues-rock qui envoie, qui dégage bien derrière les oreilles et dont les riffs assassins crachés par vos enceintes les feront jouir de plaisir. Avec Kriss & son band vous avez du blues-rock couillu et bien membré, du genre qui vous fait bander et vous scotche au mur à grand coups de basse et de batterie. Kriss & Co, c’est du blues-rock pour costauds, pas pour gringalets qui s’la jouent, c’est de la bibine pour mecs qui en ont et qui assument leur blues-rock attitude, avec ou sans tatouages et blousons cloutés compris. Album “coup de coeur” de la semaine! Indiscutalement.

Frankie Pfeiffer
Rédacteur en chef – PARIS-MOVE

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Après l’avoir surpris en duo unplugged en ouverture d’un concert de John Mayall, on ne peut que s’étonner en découvrant ce second album de Kris BARRAS en mode électrifié. Il faut dire que cet Anglais affiche un CV peu commun, puisqu’il débuta sa carrière publique en tant que champion de MMA (rien à voir avec notre compagnie d’assurances nationale: le sigle signifie Mixed Martial Arts, soit ce qu’on appelait “free-fight” au temps du furieux “Fight-Club”). Initié au blues-rock par son propre paternel (qui se produisait au sein d’un cover band), Kris BARRAS confesse une admiration sans borne pour Gary Moore, et après dix années de combats aussi violents que spectaculaires, affiche à présent la même pugnacité sur le plan musical. Qu’il s’agisse de blues rock sudiste (“Hail Mary”, “I Don’t Owe Nobody Nothing”, “She’s More Than Enough”), de FM rock aux harmonies empruntant aux Eagles et à Steely Dan (“Propane”, “Hold On For Tomorrow”, “Blood On Your Hands”), de l’héritage de Deep Purple (son “Wrong Place, Wrong Time” devant beaucoup au Ritchie Blackmore de “Lazy”), ou encore d’hymnes pour stades, entre Bryan Adams et Whitesnake (“Lovers Or Losers”, “Stitch Me Up”), ce garçon ne s’embarrasse guère de demi-mesures. Qu’il exerce désormais ses phalanges en slide ou au fil de soli aussi prolixes qu’incendiaires, Kris BARRAS continue donc d’aborder la scène et le studio comme ces arènes où il défendait naguère encore son titre. Si vous aimez l’énergie et les grappes de notes en guirlandes de sustain, voici donc votre challenger de l’année.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder