Jazz |
Formidable réussite musicale et philosophique que cet album sur lequel se réalise la fusion entre l’occident et l’Afrique. Badinerie, d’après la suite BWVV 1067 de J. S. Bach, en est la parfaite illustration, vous offrant une merveilleuse synthèse entre piano européen, kora et percussions africaines. Cet album est le fruit d’un trio constitué du pianiste malien Abdoulaye Diabaté, du malien Yakouba Sissokho à la kora et de Moussa Sissokho aux percussions. Trois solistes brillants qui se confrontent ici avec un certain nombre d’invités prestigieux: Andy Narell au steelplan, Ousmane Kouyaté à la guitare, Adama Condé au balafon, Cyrille Maillard aux timbales, Kandet Dioubaté et Monica Pereira au chant.
Ce disque est le point central du carrefour entre la musique mandingues et le Jazz que l’on écoute du côté de Manhattan ou de Saint Germain! Pour ce cinquième opus, l’entrée choisie avec la musique occidentale se fait à travers une reprise de Michel Petrucciani, que les trois comparses s’emploient à ‘africaniser’ à souhait. Exactement tout comme ils ont réussi au préalable à rendre universel leurs propres musiques venues d’Afrique.
Les dix titres de cet opus, dont sept des membres du trio, vous entraînent dans un superbe voyage initiatique, vers les racines de bon nombre de musiques comme le Jazz et le Blues. L’Afrique, berceau de Lucy mais aussi de tous ces rythmes qui nous emballent, nous enchante et nous transporte. Un grand disque de musique au style quasi indéfinissable qui nous prépare à ce que sera la musique de demain, totale fusion entre celles émanant de tous les coins de la planète.