Rock |
Au départ, un jeune mannequin s’associe avec une jeune styliste capillaire pour faire de la musique. Tous deux viennent de Los Angeles. Devon Dunsmoor est la jolie brune et Laura Carlucci la belle blonde. La première chante et la seconde joue du combo organ, l’un de ces petits orgues électroniques portables qui firent les beaux jours des années ’60 et ’70. Vox, Farfisa, Yamaha, Ace Tone, Gibson G-101 ou Fender Contempo étaient les instruments les plus fréquemment utilisés. Et voilà qu’une belle blonde de ce nouveau millénaire nous vient jouer de cet orgue électronique que d’autres qualifieraient d’ancestral. Pour nous rajeunir….? Secondées par Kenny Wessel, ex-guitariste des Beat Killers, John Carlucci (hé oui…!), ex-bassiste des Fuzztones et Speedies, et Tony Deherrera, ex-batteur des Vaquetones, le combo se livre à une pure démonstration de Rock Garage qui applique à la lettre les préceptes préconisés par les adeptes du genre musical en question. Simplicité des compositions et sons bruts de décoffrage, sans fioritures, ceux-là même que vous extirpiez de vos guitares japonaises dans la caves et le garage familial lors de répétitions mémorables. Riffs incisifs et agressifs, morceaux courts et joués dans l’urgence, sonorités complètement décalées par rapport à la teneur et la douceur de la voix de Devon, tout vous fait vous lever, vous remuer et gigoter en tous sens. Les plus sentimentaux se demanderont ce que fait la belle Devon dans ce monde de brutes… Rien d’étonnant à ce que des liens se soient tissés avec les musiciens de Love Me Nots (autre formation dans le catalogue de Bad Reputation). Les similitudes avec le combo de Phoenix sont en effet nombreuses, tant au niveau musical qu’au niveau de la plastique des chanteuses et claviéristes. J’imagine d’ailleurs Devon Dunsmoor et Nicole Laurenne (des Love Me Nots) en pleine discussion, et s’il faut quelqu’un pour leur servir à boire, leur cirer les chaussures, leur ouvrir les portes,… je me porte volontaire de suite…!
A croire que pour signer chez Bad Reputation il faut passer par un double casting sans pitié: le premier, musical, mais un autre tout aussi intransigeant sur le look, car sinon comment comprendre qu’après les Love Me Nots le French boss du label à la solide réputation peut nous proposer pareil combo. Au chant vous avez la superbe Devon Dunsmoor, mannequin dans son autre vie, et aux claviers la belle, très belle Laura Carlucci, patronne d’un salon de coiffure très coté à L.A., le Manic Panic. Et de la panique, les deux Miss vous en mettent avec leur formation au nom aussi percutant que son style, Kiss Kiss Bang Bang. C’est du rock en fusion mixé à de la soul et de la pop garage, le tout sans aucun bigoudi ou mise en pli. C’est puissant, percutant, perforant, et cela vous prend aux tripes direct, sans prévenir, dès le premier titre, le très musclé ‘Desperate Teenage Living Nightmare’. Sûr que les deux superbes jeunes femmes ne sont pas seules sur l’album comme sur scène,…vous avez dit scène’… ? Punaise, voilà encore un de ces nouveaux groupes que l’on aimerait voir très vite, très très vite sur scène en France. Pour leur musique, bien sûr…!