Rock |
Après 8 ans d’existence et 3 albums au compteur, les Kings Of Leon viennent de frapper un grand coup avec leur quatrième et dernier opus, ‘Only By The Night’. Sans doute les attendait-on trop tôt, suite au coup de canon qu’avait provoqué leur premier album, ‘Youth and Young Manhood’, en juillet 2003. Les critiques voyaient déjà en eux le nouveau Led Zeppelin, les Stones rajeunis de… pas mal d’années, et c’est sans doute ce raz de marée élogieux qui a fait quelque peu coincer la belle mécanique de ce quatuor dont la première originalité était de regrouper au sein du même rock band trois frangins et un cousin, tous originaires du Tennessee, la seconde originalité étant sans conteste dans le nom du groupe, un nom en hommage aux noms du père et du grand-père de Nathan, Caleb et Jared, appelés tous deux ‘Leon’.
Produit par leur complice Angelo Petraglia, ce quatrième album place incontestablement les deux précédents à l’étage du dessous tant la qualité du son (énorme, énorrrrrrme!) et le choix des morceaux vous fait dresser les poils. Chaque membre du quatuor s’impose et vous en impose : Caleb à la guitare et au chant rivalise ici avec les gros calibres tels Robert Plant, Roger Daltrey et David Byron tandis que Jared vous fait rugir ou ronronner sa basse selon son bon vouloir, vous faisant vibrer la colonne vertébrale ; Matthew à la guitare vous fait comprendre que le Boss de la six cordes c’est désormais lui et Nathan aux fûts vous en remet couche sur couche, au cas où vous n’auriez pas vraiment compris qui sont les tôliers. C’est puissant comme un tsunami et ca vous décape de l’intérieur, c’est intense et c’est beau, tout simplement.
Incontestablement, l’un des albums rock de l’année. Un album que vous n’aurez guère le plaisir de ranger tant il restera dans votre lecteur, jusqu’à usure…en souvenir de ces bons vieux vinyles de Led Zep, Deep Purple et Uriah Heep.
Paris-Move