KING KING – Exile & Grace

Manhaton
Blues-Rock

Si les Écossais avaient opté pour leur sécession de la Grande-Bretagne voici quelques mois, les British Music Awards l’auraient sans doute eue particulièrement mauvaise, puisque ce groupe de Glasgow venait d’y remporter pas moins de trois récompenses! Formé sur les décombres des Nimmo Brothers (où leur leader, Alan, officiait aux côtés de son frangin Stevie), KING KING publie son quatrième album studio, un an après son premier live. Particulièrement heavy et groovy, leur son capitalise un bon demi-siècle de blues-rock anglo-saxon, selon une formule qui ne laisse indifférent aucun headbanger. Leur approche scénique désormais éprouvée (kilts surplombant des mollets anabolisés, de la taille de respectables jambonneaux) s’accompagne en effet du registre sonore ad-hoc. Ce quatuor débite les hymnes à la chaîne (ici: “Broken”, “Long Time Running” ou encore “Tear It All Up”), avec le quota de ballades à la Scorpions pour faire bonne mesure (“Find Your Way Home”). Les puristes se pinceront peut-être le nez, mais il faut bien concéder que KING KING remplit probablement la même fonction auprès des jeunes générations que celle qu’assurèrent Free, Ten Years After et AC/DC pour leurs prédécesseurs. Un blues-rock guère éloigné de celui que produisaient quatre décennies auparavant leurs glorieux aînés, de Bad Company à Thin Lizzy. Quand on vous répète que les seventies refusent de mourir…!
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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