King Automatic – In the blue corner

Mosaic Music Distrib.
Rock

Non, King Automatic n’est pas le nom d’une reformation d’un groupe des années 70 ou 80, ni celui d’un combo orienté vers la musiques électro. King Automatic est tout simplement le nom de scène d’un solitaire qui se débrouille pour tout faire lui-même, aussi bien en studio que sur scène. Et pour l’avoir vu au dernier Festival Blues sur Seine, je peux vous assurer que ça dégage, et bien comme il faut, car indiscutablement, ce que le lascar propose laisse à penser qu’il y a au moins deux ou trois compères qui jouent avec lui. Son jeu de gratte sonne souvent 70’s, enrichi par des boucles aux effets saturés et des percus assurées par le King en personne.
Véritable ‘one man band’, sorte de Stray Cats trio à lui tout seul, King Automatic propose un rockabilly vivifiant, coloré de boogie et de ska. Cela vous plonge dans un univers rétro qui vous rajeunit et vous fait taper du pied sans retenue.
Pour la rythmique comme pour certains accompagnements à l’harmo ou aux percus, le King jongle avec les enregistrements en boucle. Cela vous donne un son bien poisseux qui tache et dont on ne se défait pas comme ça. Ca vous dégouline dessus alors même que vos enceintes sont à l’autre bout de la pièce et vous vous surprenez à en redemander tant cela en devient contagieux. Et puisque le lascar n’en est plus à un écart prêt, il mélange avec astuce chansons avec paroles en anglais et textes en français. Le garçon vous embarque dans son trip, vous plonge en apnée dans son univers coloré et vous le suivez dans son périple où malice se mélange à humour. Cela vous donne une ‘Vague information’ avant de grimper chez les voisins pour un ‘Let’s Have A Party’ d’enfer, puis de croiser au détour de la platine ‘Doctor Jekyll & Sister Hyde’. Prenant à contre pied les règles les plus basiques du marketing, le voici qui vous propose un titre de chanson à rallonges avec ‘Things Are What They Are But Never What They Seem’ ou alors ce ‘King takes Queen’ qui vous laisse deviner la suite…
Alors, oui, franchement, faut bien avouer que le King ne se prend pas au sérieux, alors même que son album est superbement bien réalisé. Mais il flotte toujours et encore, après de nombreuses écoutes, comme un air de ‘j’men fous, j’fais c’que j’veux’. Comme un souffle de vent frais qui balaye tout le gris et la morosité du quotidien.
Du coup, on se dit qu’il est bon que le King soit un loup solitaire et un roi de la bidouille sonore. Un vrai King, en somme.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Blues Magazine (Fr), Blues Matters (UK)

 


Fils illégitime du couple non moins hors la loi composé d’Hasil Adkins et Bob Log III, le dénommé King Automatic avait déjà, en guise de braillement post-natal, décidé de repasser la rock music à la moulinette bien avant ce nouvel opus qui confirme le talent du lascar.
Chez Voodoo Rhythm, maison de disques suisse, le King avait déjà fait étalage de sa rage créatrice, proposant un déluge incandescent de décibels remplis de sons tordus et faussement discordants pour mieux disloquer et reconstruire un univers musical très personnel, d’une spontanéité et d’une ingéniosité sans limites.
Face à un clavier, avec guitare et batterie, harmonica et cordes vocales entre les lèvres, le King pas si automatique que ça, est armé pour terroriser et disloquer tout ce que l’on tenait pour acquis. On croit parfois reconnaître du Dutronc dans ‘Le Redresseur de Torts’, parce que c’est chanté en français dans le texte et qu’il a reconnu admirer le cinéma et les dialogues d’Audiard, mais bien d’autres pistes sont évoquées en simultané: le Ska, les Sex Pistols, la musique électronique d’outre Rhin façon de Kraftwerk, les Cramps et bien d’autres encore que je vous laisse le soin de débusquer à force d’indices disséminés ça et là.
Son nom d’artiste étant une pure référence à Elvis et au Rock, c’est bien dans ce registre que King Automatic s’impose. Avec lui, nous avons affaire à un loulou qui préfère faire seul ce qui serait sans nul doute moins bien fait s’ils avaient été plusieurs. A l’instar d’un Petit Bono, d’un Legendary Tiger Man ou d’un Bob Log III, c’est sous la forme du One Man Band que le musicien décide de s’exprimer, proposant sur ce nouveau CD quatorze morceaux relativement courts, incisifs et rythmés comme le furent les premiers tubes du rock. Vivement qu’il nous revienne, en ‘live’ cette fois, le 14 avril, à La Féline, 6 rue Victor Letalle, à Paris, dans le 20ème arrondissement.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine

 

Concert Parisien de King Automatic à La Féline (Paris), le 12 mai 2011 !       Venez nombreux !


King Automatic