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Avec pareil CV (Gun Club, Cramps, Bad Seeds), n’importe qui d’autre passerait pour le second couteau le plus opportuniste de la scène punk internationale. Ce serait ignorer tout ce que ce zozo chicano (Brian Tristan, de son vrai blaze) a su apporter à ces historiques formations, avant de se résoudre (faute de combattants) à voler de ses propres ailes. Mais le gonze demeure, contre vents et marées, un musicien de groupe, comme en atteste ce quatrième essai sous la bannière des Pink Monkey Birds.
"Psychic Future", qui ouvre le ban, ressemble à un improbable croisement entre T.Rex (cette batterie proro-glam) et Jeffrey Lee Pierce (cette slide crasseuse). L’instrumental surf-gothic "Nine Mile Blubber Pile" ne manquera pas de réjouir les inconsolables fans des regrettés Cramps, tandis que "Magic Machine" en fera autant pour ceux de Sky Saxon et Roky Erickson. Comme son titre l’indique, "Karaoke Monkey" est un autre instru, où se télescopent rockabilly beat et guitares garage, et "La Arana" (araignée mythologique et tropicale à laquelle cette rondelle semble dédiée) sonne, plus qu’aucune des autres plages de cet album, comme si elle avait été enregistrée dans la salle de sport du lycée local. Ce qui d’ailleurs, renseignement pris, est effectivement le cas! Fans des Seeds, de l’Iggy de "Kill City" et de Duane Eddy, à table, pendant que c’est chaud…!