| Americana, Country |
Basé à Fort Worth, le chanteur, guitariste et songwriter texan Keegan McInroe nous propose son huitième album depuis 2008. Enregistrées avec l’appoint d’une dizaine de musiciens et choristes du cru, ces huit nouvelles compositions s’agrémentent en sus de l’adaptation d’un titre du regretté John Prine (“Lonesome Friends Of Science”). Dès le “Big Year” d’ouverture, on perçoit également sa filiation avec la veine outlaw de grands aînés tels que Guy Clark, Kris Kristofferson, Waylon Jennings et Townes Van Zandt. Avec sa touche honky-tonk chaloupée (renforcée par le piano et l’orgue de Chris Watson, ainsi que l’harmonica de Gary Grammer), la plage titulaire n’aurait pas déparé le “Really” de J.J. Cale (si ce n’est que l’on en comprend chaque mot), tandis que l’empathique “Ey Brother” bénéficie d’un beat, d’une slide et d’un saxophone gouleyants. Avec les balais de Clint Kirby, le piano de Chris Watson, le violon de Dirt Stinnett et le solo de guitare électrique de Matt Tedder, le three-steps “Thanksgiving Night” s’inscrit de plain-pied dans la tradition country & western où versent aussi le bluegrass malicieux et enlevé “Only To Be Songs”, ainsi que le fourbu (et un brin longuet) “Eat Drink And Be Merry”, avec tous deux leur pedal steel virevoltante. McInroe rend encore hommage au défunt John Prine sur le néanmoins enjoué “John’s Songs”, avant de conclure sur l’intimiste “Traveler’s Wind”, nimbé d’un orgue façon Al Kooper. Un album éminemment sympathique, qui rassurera ses plus fervents amateurs quant à la vivacité du genre.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, May 26th 2024
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