Kaz HAWKINS – My Life And I

Dixiefrog / PIAS
Soul blues
KAZ HAWKINS

Si l’on pouvait demander à Victor Hugo de retracer les parcours croisés de Billie Holiday, Fréhel et Edith Piaf, on obtiendrait sans doute une fidèle synthèse de la biographie de Kaz Hawkins. Native de Belfast et abusée par un proche dès sa plus tendre enfance, elle céla longtemps cette blessure intime pour préserver sa famille, avant de s’engager toute jeune dans des relations où, comme souvent en pareil cas, elle subit à nouveau la violence domestique. Un temps exilée en Espagne pour échapper à cette domination toxique, elle n’y fréquenta le milieu de la nuit que pour succomber à une autre addiction, dont témoigna ensuite sa chanson autobiographique “Lipstick & Cocaïne”. De retour en Irlande, elle se produisit presque exclusivement au sein de cover bands (dont le plus fameux s’appelait Mama Kaz), avant que son propre talent de songwriter ne lui apparaisse par le truchement d’une simple guitare acoustique, à laquelle elle s’initia en autodidacte. Rétive au milieu du show-biz, elle finit par s’établir en France, où ses premières tournées (le plus souvent en duo avec le pianiste Sam York) lui valurent un enthousiasme public comme elle n’en avait jamais connu. Adoptant notre patrie aussi spontanément que celle-ci l’avait adoubée, Kaz fut signée par notre blues label national Dixiefrog, qui édita voici dix-huit mois son hommage à Etta James, “Memories Of”. La diva n’en avait pas moins publié auparavant trois albums, deux E.P.s, et un live, tous auto-produits et désormais quasi-introuvables. C’est l’anthologie de ces débuts discographiques (de 2014 à 2017), jusqu’alors uniquement disponible sous la forme d’un double LP vinyle à tirage limité, que propose à présent Dixiefrog. Outre sa signature song, “One More Fight (Lipstick & Cocaine)” – dans une poignante version live in Belfast – cette collection passe en revue certains de ses démons (ce ragtime “Drink With the Devil” rappelant le regretté Kevin Coyne), mais aussi sa résilience (“Surviving”, “Because You Love Me”) et sa rédemption (“Believe With Me”, “The River That Sings”), ainsi que sa profonde dévotion à ses modèles (son compatriote Van Morrison, dont elle reprend magistralement le “Full Force Gale” sous la houlette de Wayne Proctor, sa cover épique du”Feelin’ Good” de Nina Simone, ou encore “At Last” et “Something’s Gotta Hold On Me” de son idole Etta James). Pour la plupart captés en Irlande du Nord avec ses musiciens d’alors, ces enregistrements célèbrent la bienveillante prééminence du remarquable pianiste Sam York (complice des temps difficiles), ainsi que le talent bouleversant d’une autrice, compositrice et vocaliste de premier rang, dont la tessiture et la puissance émotionnelle n’ont rien à envier à toutes les Adele du mainstream. Comme en témoignent les époustouflants “Don’t You Know”, “Don’t Slip Away” et “Better Days”, les superlatifs sont superflus.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, March 13th 2022

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Une nouvelle étoile vient de tomber dans notre jardin! En réalité, chronologiquement parlant, le label Dixiefrog s’est proposé de nous faire tout d’abord écouter une sorte de Best Of récapitulatif, histoire de nous mettre l’eau à la bouche, puisqu’en fait un nouvel album est annoncé pour très bientôt. Pas moins de 17 titres sur cette galette qui nous offre plus qu’un aperçu sur la Diva. Elle chante fabuleusement bien les 13 compositions qu’elle a mises au monde ainsi que les 4 interprétations qu’elle éxécute. Chanteuse, elle joue aussi du clavier et de la guitare. Elle reprend Anthony Newley/ Leslie Bricusse (auteurs du thème Goldfinger), Van Morrison, Mark Gordon/ Henry Warren (ceux- là même qui composèrent “At Last” avec Etta James) et Etta James/ Leroy Kirkland/ Pearl Woods. Les racines blues de ces quatre titres étant indéniables, et on comprend mieux pourquoi la chanteuse se sent parfaitement à l’aise pour exprimer toute la Soul qui lui vient du coeur et de l’âme. C’est elle qui produit les titres et je dois avouer qu’elle a parfaitement su s’entourer de musiciens talentueux que je ne citerai pas, la liste étant trop longue… La chanteuse déroule avec conviction des thèmes au contenu plutôt introspectifs qui font comprendre qu’elle est passée par des périodes particulièrement difficiles que l’amour, la foi et une immense force de caractère lui ont permis de surmonter. Le titre “One More Fight (Lipstick & Cocaine)” a été capté live à Belfast et ne laissera personne insensible. La grande majorité des titres ont d’ailleurs été enregistrés en Irlande du Nord. L’artiste sera jeudi 31 mars au Jazz Club Etoile de l’Hotel Méridien, le 1er avril au festival JAZZ A TOUTE HEURE de St Rémy Les Chevreuse (78), puis à Calais, La Ferté Bernard, Carpentras, Cahors, lors de festivals et autres manifestations musicales. Un MUST…!!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, March 30th 2022

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Album à commander (absolument!) ICI

Kaz Hawkins – Piano/Vocal show – RECORDED LIVE at The Market Place Theatre, Armagh in Northern Ireland back in 2018:
https://www.youtube.com/watch?v=8l4cbTSn8nY

“Kaz Hawkins piano/vocal duo show is about her life and how she used music to cope with trauma. Original songs mixed with covers of the songs that Kaz found strength from during her life. Accompanied by Sam York on piano and recorded live at The Market Place Theatre, Armagh in Northern Ireland back in 2018.”
Tracklisting:
0:35 Nendrum
2:23 Don’t Slip Away
5:03 Because You Love Me
9:55 Border Song (Cover)
13:20 Soul Superstar
16:35 Phenomenal Woman (Cover) taken from Maya Angelou’s poem & inspired by Ruthie Foster
20:40 Lipstick & Cocaine
25:03 Don’t You Know
28:52 Change Gonna Come (Cover)
32:00 Hallelujah Happy People
36:19 Colliding Into One
41:26 St Louis Blues (Cover)
44:16 Surviving
48:44 This Is Me
52:18 Better Days
55:32 My Daughter My Reflection