KASSI VALAZZA – Kassi Valazza Knows Nothing

Fluff & Gravy Records / Loose
Americana, Folk
KASSI VALAZZA - Kassi Valazza Knows Nothing

Native du Sud-Ouest américain, l’autrice-compositrice et interprète Kassi Valazza a élu domicile à Portland, Oregon (vivier depuis des décennies d’une foisonnante scène folk, blues, americana et alternative). Après un premier album favorablement accueilli par la critique en 2019 (Dear Dead Days), suivi l’an dernier d’un E.P. (Highway Sounds), elle revient avec dix titres pour ce second long player. Avec sa pedal-steel lacrymale et ses cuivres, le languide “Room In The City” d’ouverture propose une country presque orthodoxe, tandis qu’un harmonica estampillé “Nashville Skyline” y répond au timbre crystal clear de la vocaliste. Mais dès les plages suivantes (“Rapture”, “Corners”), on se découvre en présence d’une folk-singer accomplie, dans la ligne de fameuses aînées telles que Joan Baez, Judy Collins, Sandy Denny et la Joni Mitchell des tout débuts (qu’évoquent aussi les splendides “Song For A Season”, “Canyon Lines” et “Welcome Song”). Guitariste acoustique au talent confirmé, Kassi s’entoure ici d’une quinte flush de sidemen de première bourre: Jay Cobb Anderson (harmonica, pedal steel, basse), Taylor Kingman (guitares, basse, chœurs), Sydney Nash (claviers), Lewi Longmire (pedal steel, piano, cuivres) et Tyler Thompson (drums). On baigne de bout en bout dans un climat rappelant avec une certaine nostalgie les arrangements et l’inspiration du Laurel Canyon de la fin des sixties, que ce soit sur le plan sonore ou celui des lyrics. Ainsi du splendide “Watching Planes Go By”, avec ses envolées raga-psychédéliques évoquant les Doors de “The End” (depuis quand n’avions nous pas ouï “ego-trips” dans une chanson contemporaine ?). Three steps slow waltz comme les affectionnait tant Neil Young à ses débuts country, “Long Way From Home (“I’ll Ride You Down)” n’aurait pas déparé son premier album solo, tandis que la country-rock flavour de ce “Smile” désabusé rappelle le Gram Parsons de “Grievous Angel”. En conclusion Miss Valazza nous gratifie d’une cover du “Wildegeeses” du poète et songwriter Michal Hurley, et c’est comme si l’été 68 revenait inopinément s’inviter à nos portes. Et foin de tout anachronisme, si ses petits matins brumeux pouvaient également présager quelques éclaircies sporadiques, God knows qu’elles seraient les bienvenues… En attendant, voici une lumineuse madeleine de Proust, dont les sucs et parfums ravivent des sensations que l’on craignait avoir dû définitivement remiser.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, April 14th 2023

::::::::::::::::::::::::::

KASSI VALAZZA – Kassi Valazza Knows Nothing: album à commander ICI

Kassi Valazza’s UK tour 2023:
Lundi 24 avril : The Louisiana, Bristol
Mardi 25 : Gullivers, Manchester
Mercredi 26 : The Folklore Rooms, Brighton
Jeudi 27 : Slaughtered Lamb, Londres
Samedi 29 et dimanche 30 : Kilkenny Rhythm & Roots Festival, Kilkenny (IRL)
Lundi 1er mai : The Workmans Cellar, Dublin  (IRL)