Blues |
Septième heure pour le bluesman canadien natif d’Ottawa et basé à Toronto, tout comme le prestigieux label Northern Blues Music avec lequel il signa ses six premiers opus: Defibrillatin (2000), Bogart’s Bounce (2002), My Kind Of Evil (2004), Kissing In 29 Days (2006), Blueslisted (2008), Midnight Memphis Sun (2010). Septième heure et septième disque, Seventh Hour qu’il sort chez Solid Blues Rock au Canada et chez le label allemand CrossCut Records en Europe. Plusieurs fois awardé et plus encore nominé (à plus d’une quinzaine d’occasions), le trentenaire de la musique bleue électrique nous revient aujourd’hui avec un album incandescent. J’ai eu le privilège de l’écouter en Live lors du Blues Festival de Sierre, en août de l’année dernière, et sa prestation, à l’aune du Festival entier, était aussi fabuleuse que tout le reste de la programmation. Habitué à tourner au Canada et aux Etats Unis, le grand guitariste chanteur compositeur passera néanmoins par l’Europe en mars 2013 et je ne peux qu’inviter le plus grand nombre à demeurer attentif aux programmations à venir car ses prestations font partie du Must pour tout Blues-auditeur qui se respecte!
Sur cet opus, il chante et tient la guitare, Jesse Whiteley est au piano ou à l’orgue Hammond, Jeff Asselin à la batterie et Marc Decho à la basse. Trois invités seulement: James Rooke à la guitare basse sur I’m Tryin, Jeremy Wakefield à la Steel guitar sur Heartbreaker et So Long I’m Gone et Steve Dawson au ‘National Tricone’ sur What Is Real. Voilà, entre parenthèses, ce que Bob Brozman écrit de cette guitare spécifique National: ‘Dans la famille des guitares à caisse métal ma préférence va, après essais, au National Tricone manche rond. Plus polyvalent que le single cone, au son un tantinet nasillard et typé banjo, il autorise tous les styles de musique, que ce soit pour un jeu “freté” ou au bottleneck.’ Ne manquait à la panoplie de la marque qu’un Tricone fabriqué entièrement en bois. C’est chose faite avec ce M1 en Acajou. Et voilà, histoire d’en savoir un peu plus sur l’instrument en question au nom barbare. Ce qui tranche également avec ses albums précédents puisqu’il n’avait pas hésité à inviter des gens aussi prestigieux que Hubert Sumlin, David ‘Fathead’ Newman, Kim Wilson, Charlie Musselwhite, Little Charlie Baty ou Junior Watson. Cet opus est produit par Steve Dawson, qui n’est pas non plus un inconnu sur la planète bleue! Dix morceaux dont cinq composés par l’artiste, trois coécrits avec d’autres et deux reprises. Un album qui est un must, tout simplement, même si certains apprécieront peu ou pas la couv du CD.