JUSTINE BLUE – True

We Need Love production
Soul blues
JUSTINE BLUE

Après un EP de 6 titres et 4 singles, Justine Gerland alias Justine Blue sort un premier album de 13 titres, dont 11 compositions originales inédites. Je dois dire que l’album est fort plaisant et qu’il se laisse volontiers écouter en boucle. Justine Blue chante bien, avec une vraie voix soul, jazz et blues qui n’est pas sans rappeler qui vous voudrez, mais moi j’ai horreur des comparaisons. Elle joue du ukulele et se sert également de claviers. Dix musiciens l’entourent, dont une section cuivre, trompette, trombone et saxophone, et trois choristes. Cela n’a pas été enregistré dans le sud des Etats Unis mais dans le sud de la France, par Neil Conti (ex batteur de Prefab Sprout et David Bowie.) Mais le groove est bien là et l’ensemble swinge à point.
Je crois que l’auditeur avisé va se précipiter sur le site de la Miss pour noter les dates de son passage dans sa région. Elle est charmante et ça balance terrible. Seuls deux titres n’ont pas été composés par la demoiselle (l’auteur du premier titre est inconnu et nous devons le second aux frères Neville). Pour être franc, plus les titres défilent et plus je deviens addicte à la chose. Comme vous le savez, il y a des albums qui s’entassent un peu partout, sur les meubles de cuisine ou dans un coin du salon ou encore dans la salle de bain ou le garage, et il y en a d’autres qui, à peine sortis de leur boitier ou de leur pochette, tournent et retournent sur la platine (ceux pour lesquels la touche “replay” est dédiée). Comme un truc qui vient de l’âme et qui se trouve à fleur de peau… A découvrir, à écouter et à savourer sans modération, surtout quand vous aurez été profondément touché, ému, flingué par le dernier titre de cet album, Fallin’, un titre criant de vérité et qui ne laissera personne indifférent, le genre de titre qui fera chialer les foules et vous faire dresser les poils… Une chanson dont le thème a profondément touché Justine, et qui faisait déjà hurler l’Abbé Pierre: “Voir les gens dormir dehors, c’est un truc qui me choque. Le fait d’avoir chanté dans la rue m’a bien sûr sensibilisé à ça. Il y a des rencontres festives, où c’est plus un choix, une expérience de vie, une dramatisation, ou une fuite, de la famille, du cocon, un endurcissement volontaire. Mais pour d’autres, c’est vraiment la décrépitude, tout allait bien, ça tenait sur un fil et ça a craqué. Ce sont souvent des personnes qui ont une grosse sensibilité. J’avais envie d’en parler. C’est cette sensibilité qui nous fait vivre, qui fait l’art, les relations, la vie.”
Rien que pour ce titre, l’album mérite le sticker des “indispensables”. Et lorsque vous croiserez le regard d’une personne qui dort dans la rue, repensez à cette chanson et ne détournez pas vos yeux, allez lui parler et faites le geste qu’il faut, donnez.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, November 17th 2022

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Wednesday, 11 January 2023: Album Release
8:30pm at the SUNSET-SUNSIDE
60 Rue des Lombards, 75001 Paris, France