JULIAN LOIDA – Giverny

Gratitude Sound Music
Classique
JULIAN LOIDA - Giverny:

Compositeur, producteur, pianiste et percussionniste basé à Boston, Julian Loida “joue du piano comme un percussionniste, et des percussions comme un pianiste”. S’investissant autant dans le jazz que le folk et le classique, il a ainsi collaboré avec des musiciens de tous horizons (depuis l’ensemble cubano-brésilien INÀ jusqu’au quintette jazz Nojubà, en passant par l’orchestre de chambre Night Tree), mais également avec des danseurs et des artistes visuels. Il a publié en 2018 “Bach LIVE!” (où il réarrangeait pour percussions la musique de ce bon Jean-Sébastien), puis l’année suivante “Wallflower”, qu’il considère comme son premier véritable album solo. Sur son second (celui-ci, donc), il partage les subtiles parties vocales (ainsi que celles de claviers) avec Charles Van Kirk, tout en se réservant le piano et le vibraphone, tandis qu’un duo d’instruments à vent (flûte, saxophone) et une section de cordes dirigée par Christopher Marion s’augmentent de choristes féminines. Comme l’indique son titre, ce disque s’inspire des impressions (c’est le cas de l’écrire) ressenties par Julian lors de sa visite des jardins et de l’atelier de Claude Monet, dans le Val d’Oise. D’inspiration romantique, la plage titulaire qui l’introduit et “December Dreams” sont de quasi-instrumentaux, où se côtoient les références à Debussy et le chant murmuré de Julian et Charles. Second single extrait de cet album, “You Will Be Missed” voit les cordes en accentuer la dimension tragique, tandis que, véhiculée par un piano alerte, sa mélodie transporte l’auditeur. Pièce de résistance de plus de huit minutes, l’instrumental “Sphere”, s’appuie sur une section rythmique combinant basse électrique et percussions acoustiques et synthétiques, son motif répétitif enchevêtré évoquant certains mouvements du lointain “Tubular Bells” de Mike Oldfield. Un bref intermède au synthétiseur précède ensuite une relecture sensible de la “Gymnopédie N° 1” d’Erik Satie, avant les hypnotiques “Beautiful Way” “Collide” et “Wave”, basés eux aussi sur des motifs répétitifs similaires à ceux dont usaient Steve Reich et Philip Glass. Dans ce registre, le poignant et captivant “Surrender” n’est pas sans rappeler la construction du “Love Reign O’er Me” des Who circa Quadrophenia. Une galette à haute teneur contemplative, dont l’écoute suscite de persistantes images de jardins parfumés, bercés par la brise et l’alternance des saisons.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, August 2nd 2023

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